Alors que les travailleurs gabonais ont, ce 1er mai à travers le manifeste remis au Premier ministre, fait part de leurs principales préoccupations, Bilie-By-Nze s’est voulu rassurant en réponse, non sans rappeler aux travailleurs leur responsabilité dans la préservation du dialogue social.

Alain Claude Bilie-By-Nze, le 1er mai 2023, à Libreville. © D.R.

 

«Nous savons que les défis auxquels vous faites face sont nombreux», a déclaré, le 1er mai, le Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze. Après avoir reçu le manifeste contenant les principales préoccupations des travailleurs au Gabon, le chef du gouvernement assurait que le gouvernement qu’il dirige est conscient des facteurs qui, rappelés par les travailleurs, ont lourdement fragilisé l’économie du pays, et bien d’autres facteurs sources de leurs principales craintes. «Nous vous avons entendu !», a-t-il soutenu soulignant que les Assises Nationales sur la vie chère ont débouché sur quelques recommandations efficientes. Actuellement à l’étude, elles devraient être mise en œuvre, a-t-il fait savoir, dans les meilleurs délais en fonction de leur applicabilité, à court, moyen et long terme.

Aperçu de l’assistance, le 1er mai 2023, à Libreville. © D.R.

Le dialogue social pour trouver des solutions durables

Rappelant ce qui est fait par le gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, Alain Claude Bilie-By-Nze qui s’est dit conscient de ce que, parfois, les relations entre les employeurs et les syndicats peuvent être tendues, a estimé que «le dialogue social permanent est la clé pour surmonter ces différends et pour trouver des solutions durables aux problèmes qui se posent sur le lieu de travail». S’il s’est engagé à promouvoir des politiques publiques qui favorisent le travail décent et la prospérité économique, il a rappelé aux employeurs leur responsabilité dans la création d’un environnement de travail sain et sécuritaire devant favoriser la collaboration, la productivité, la réussite économique et l’épanouissement personnel.

«Certaines entreprises peinent encore à s’arrimer à la vision du chef de l’État mise en œuvre par le gouvernement sur les politiques publiques en matière de relance de l’emploi et de santé et sécurité au travail», a déclaré Alain Claude Bilie-By-Nze. Ressortant, entre autres, que le Code du travail adopté en novembre 2021 rend obligatoire le recrutement de jeunes en Programme d’accompagnement à l’emploi, il dit avoir constaté que certains employeurs traînent le pas pour s’arrimer aux règles en plus de bafouer les droits des salariés par des traitements peu orthodoxes mettant en danger de nombreuses vies humaines. «C’est inacceptable !», s’est exclamé le chef du gouvernement. Il a instruit le ministre du Travail de prendre toutes les mesures pour que cesse cet état des choses.

Des contrôles pour constater des cas de violations du droit

Selon le Premier ministre, des contrôles inopinés de terrain ont démarré et se poursuivront aussi longtemps qu’il le faudra. Ces contrôles, a-t-il indiqué, ont pour but de constater les violations du droit, de sanctionner les entreprises indélicates, et rappeler aux employeurs leurs responsabilités. «En travaillant en étroite collaboration avec vos salariés et leurs représentants syndicaux, vous pourrez trouver des solutions innovantes pour améliorer les conditions de travail et stimuler la rentabilité de vos entreprises», a-t-il dit aux employeurs en les encourageant à entretenir un dialogue permanent, franc et inclusif. En outre, créer un partenariat gagnant-gagnant et améliorer ainsi la performance des leurs entreprises, gage de développement durable.

«Vos préoccupations sont celles du gouvernement. Il ne saurait en être autrement», a dit le Premier ministre aux représentants des travailleurs. Face à la question de l’arrimage des pensions de retraite au nouveau système de rémunération (NSR), il s’est voulu rassurant. «Afin d’arriver à une avancée significative, je m’engage, comme je l’avais déjà prévu dans mon agenda et annoncé à certains membres du gouvernement, à convoquer dans les semaines à venir, les 21 membres de la Commission d’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération, à une séance de travail dans mes bureaux», a-t-il promis. Alain Claude Bilie-By-Nze a également annoncé qu’il reprendra les rencontres débutées avec les syndicats, en vue d’échanger et d’aboutir à un consensus sur les dossiers prioritaires et garantir un climat propice à la stabilité et à l’essor économique tel qu’indiqué dans le pilier 10 de sa Déclaration de politique générale.

 
GR
 

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