Après le choix d’Airtel comme relai auprès des autorités gabonaises dans la matérialisation du projet de câble sous-marin de fibre optique «2Africa» censé passer par le Gabon, l’initiative du géant Facebook est au centre des discussions au ministère de la Communication et de l’Économie numérique où l’on souhaite comprendre les véritables ambitions dudit projet.

Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, a soumis à la réflexion le projet de Facebook. © Gabonreview

 

À côté du Central African Backbone (CAB 4) financé par la Banque africaine de développement (Bad) et dont le déploiement se poursuit, le Gabon pourrait accueillir sous ses eaux un autre câble de fibre optique. Celle-ci, d’une longueur globale de 37 000 kilomètres, est un projet de Facebook qui ambitionne de connecter 23 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. Le Gabon a été choisi parmi les pays qui devraient accueillir les stations d’atterrage du géant des réseaux sociaux. La filiale gabonaise d’Airtel a été choisie pour servir de relai avec les autorités.

Un brin sceptique, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou a souhaité s’entretenir avec les experts du domaine et les différents responsables des structures sous tutelle avant de donner le quitus du gouvernement. Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique a en effet lancé, jeudi 17 décembre, les réflexions sur ce projet qui se révèle déjà plus important que «Dunant», le projet imaginé par Google qui prévoyait de relier la France aux États-Unis.

Détails des pays touchés par le projet « 2Africa ». © Facebook

Plus grand que CAB 4 et Google

En mai dernier, Najam Ahmad et Kevin Salvadori, en charge du projet chez Facebook, précisaient en effet que le câble sous-marin qu’envisage de déployer leur entreprise offrirait une capacité de réseau trois fois supérieure à celle de tous les autres canaux qui desservent actuellement l’Afrique. Pour ce faire le réseau social prévoit de s’associer à plusieurs opérateurs télécom africains et européens pour construire son projet.

«Une fois terminé, ce projet offrira la capacité, la redondance et la fiabilité Internet dont l’Afrique a tant besoin et complétera une demande de capacité en augmentation au Moyen-Orient. Enfin, 2Africa soutiendra la croissance de la 4G, de la 5G et de l’accès à large bande pour des centaines de millions de personnes», précise le communiqué des cadres de Facebook.

La réponse du Gabon qui fait partie, avec la RDC et le Congo, des trois pays de l’Afrique centrale devant accueillir les installations de Facebook dans le cadre du projet «2Africa» sera officialisée dans quelques semaines, assure-t-on au ministère en charge de l’Économie numérique.

 
GR
 

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