Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a organisé à Lomé, un atelier de validation des projets de textes relatifs au cadre règlementaire de la finance islamique. L’ambassadeur du Gabon au Togo, Sayid Abeleko, a pris part à ces travaux dont les retombées intéressent la communauté musulmane du Gabon, en quête d’un instrument de financement fiable et durable.

Sayid Abeloko à l’atelier de Lomé. © D.R.

 

Ambassadeur du Gabon au Togo,  Sayid Abeloko a pris part en fin de semaine écoulée à Lomé, à l’atelier de validation des projets de textes relatifs au cadre règlementaire de la finance islamique. Organisé par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), l’objectif de cet atelier était de recueillir des observations sur ces projets. Si la rencontre a permis de revenir sur les principes fondamentaux de la finance islamique, le diplomate gabonais s’est enquis du modèle ouest-africain duquel pourrait s’inspirer le Gabon.

Ce d’autant que, dans un contexte de laïcité, plusieurs obstacles réglementaires empêchent encore l’émergence des services financiers spécifiquement islamiques. Les pays d’Afrique subsaharienne sont en quête de bonnes pratiques pour profiter de la manne issue de cet instrument. Engagé dans un processus de diversification de ses sources de financement, le Gabon a certes déjà fait appel à des capitaux venus du monde islamique mais le pays pourrait comme ceux de l’Afrique de l’ouest, affiner sa stratégie. Participant aux travaux de Lomé, les acteurs du marché financier avaient pour ainsi dire, en ligne de mire, le renforcement de la confiance en cet instrument qui «montre un potentiel assez important», selon le secrétaire général du CREPMF, Ripert Bossoukpe.

«La finance islamique c’est de la finance éthique. C’est la finance qui est censée accompagner le développement des économies en investissant dans des projets compatibles avec le droit musulman», a déclaré Ripert Bossoukpe. Le monde islamique étant régi par des codes fondés sur la charia, pour mieux profiter des finances islamiques, le CREPMF a décidé d’écarter de façon formelle dans son cadre réglementaire, les projets qui pourraient être incompatibles avec ces codes. «Naturellement, tout ce qui est lié à l’alcool sera prohibé, tout ce qui est lié au tabac sera prohibé, tout ce qui est lié à l’industrie du jeu sera prohibé», a expliqué Ripert Bossoukpe.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Puisse ces mécanisme ne pas favoriser l’arrivée du terrorisme au Gabon.

Poster un commentaire