Le conseil des ministres a revu à la hausse le budget de gestion 2018. Initialement arrêtées à 2673,8 milliards de francs CFA, les nouvelles prévisions budgétaires font état des ressources à la hausse de 2773,2 milliards de francs CFA soit, une augmentation de 3%.

La loi des finances rectificative en hausse de 3,7 %. © D.R.

 

Le gouvernement a adopté le 21 juin le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2018, affichant des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et charges à 2.773,2 milliards de FCFA, contre 2.673,8 milliards de FCFA initialement prévues, soit une hausse de 3,7 % représentant un montant de 99,5 milliards de FCFA, en dépit des ajustements effectués sur les dépenses.

Arrêtées préalablement à 1.842,6 milliards de FCFA, les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 1.948,9 milliards de FCFA, soit une augmentation de 106,3 milliards de FCFA. Les dépenses budgétaires, quant à elles, se chiffreraient à 1.981,2 milliards de FCFA, contre 2.017,7 milliards de FCFA, soit une baisse de 36,5 milliards de FCFA, traduisant les choix opérés en matière d’optimisation de la dépense et la capacité à mobiliser les ressources sur le restant de l’année.

Selon le communiqué final du Conseil des ministres, ces dépenses se déclinent ainsi qu’il suit : les charges financières de la dette, prévues à 239,1 milliards de FCFA, dans le budget initial, seraient réajustées à 237,8 milliards de FCFA, dans le projet de loi de finances rectificative 2018, soit une baisse de 1,3 milliard de FCFA. Les dépenses de fonctionnement, y compris celles des comptes d’affectation spéciale, se chiffreraient à 1.345,8 milliards de FCFA contre 1.323,2 milliards de FCFA, dans la loi de finance initiale. Elles comprennent les dépenses de personnel, de biens et services, de transferts et autres dépenses. Les dépenses de personnel, initialement évaluées à 709,8 milliards de FCFA, baisseraient pour se chiffrer à 640,9 milliards de FCFA, dans la LFR 2018

«Cet infléchissement, par rapport à la tendance précédente, s’explique par les réformes engagées par le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, à travers la mise à la retraite systématique des agents de l’Etat ayant atteint l’âge limite de départ à la retraite, les opérations d’assainissement du «fichier solde» ainsi que le gel des concours et recrutements dans la fonction publique» précise le gouvernement.

S’agissant des dépenses de biens et services, y compris celles des comptes d’affectation spéciale, elles se situeraient à 302,6 milliards de FCFA. Les dépenses de transfert s’établiraient à 332,9 milliards de FCFA. Ces dépenses, à caractère sociales, intègrent la part patronale de l’Etat due à la CNAMGS (7,8 milliards de FCFA), la mesure de gratuité des frais d’accouchement (13,8 milliards de FCFA), la provision pour la prise en compte du mécanisme de financement basé sur la performance (PBF) dans le secteur de la santé (4,5 milliards de FCFA) et la protection sociale (9 milliards de FCFA). Les dépenses d’investissement s’établiraient à 397,6 milliards de FCFA contre 455,4 milliards de FCFA dans le budget initial 2018.

Selon le gouvernement, ce choix de révision du Budget 2018, s’inscrirait dans la «poursuite de la mise en oeuvre du Plan de relance de l’économie soutenu par le Fonds monétaire internationale et appliqué depuis la fin de premier semestre 2017. Il prend également en compte les orientations des travaux du séminaire sur la revue du PRE, ainsi que certaines actions arrêtées dans la loi de finances initiale».

Par conséquent, vu les nombreux besoins à satisfaire ainsi que les défis de mobilisation des ressources internes, le gouvernement a décidé de s’orienter vers l’optimisation des dépenses publiques, l’équilibre des finances publiques, la croissance économique et l’amélioration du bien-être des populations.

 
GR
 

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