Réclamant essentiellement le paiement d’arriérés de salaires, de nombreux footballeurs viennent de porter plainte à huit clubs, soit plus de la moitié des formations engagées dans le championnat national.

© Gabonreview/Shutterstock

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Échaudés par la violation de leur statut et le non-respect de leurs contrats de travail, une quarantaine de footballeurs fédérés au sein de l’Association nationale des footballeurs professionnels au Gabon (ANFPG), a décidé de porter plainte à leurs employeurs. Ancien international évoluant désormais dans le championnat national, un membre de l’association a affirmé avoir saisi la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). «Nous avons déposé une plainte auprès de la Fégafoot qui, elle, nous a dit que le dossier devait d’abord être traité, premièrement, au niveau de Ligue nationale de football (Linaf). Cette dernière nous a ainsi convoqués pour nous auditionner sur la plainte des joueurs, après avoir entendu les responsables de clubs. Mais la réunion a malheureusement été reportée à une date ultérieure», explique-t-il.

Mettant en cause huit clubs de première division, ces plaintes tournent essentiellement autour des arriérés des salaires. Alors que l’argent dû aux clubs comptant pour la 2013-2014 a été versé par l’Etat, plusieurs joueurs ont été ignorés par leurs employeurs. «Nous interpellons à ce sujet la Fégafoot à prendre ses responsabilités pour que les joueurs soient rétablis dans leurs droits et que les clubs respectent leurs engagements», a souligné le porte-voix des plaignants, qui mise sur la solidarité pour mettre la pression sur les autorités. «Nous savons qu’une plainte commune a beaucoup plus d’impact qu’un ou plusieurs cas isolé. Et nous comptons sur cet aspect pour que les autorités compétentes aient écho de cette affaire», a souligné le joueur, avertissant que dans le cas où aucune solution ne serait trouvée à leur problème, «(ils saisiront) la chambre des litiges de la Fédération internationale de football association (Fifa) avec l’appui de la Fifpro, qui est disposée à mettre à (leur) disposition son arsenal juridique».

En attendant, les joueurs concernés continuent de vaquer à leurs occupations. «Cela témoigne du grand professionnalisme dont font montre les plaignants qui, en dépit des difficultés rencontrées, font leur travail. C’est un signe pacifique des joueurs : tel est notre message. Car nous ne sommes pas là pour bloquer l’action des clubs, mais avons une mission de sensibilisation des joueurs afin que ceux-ci s’imprègnent de leurs droits et devoirs. Il ne faut pas que la raison se transforme en tort», souligne le membre l’ANFPG. Une position appréciée par la Fifpro, qui a d’ailleurs invité l’ANFPG à participer à son prochain congrès, le 26 juin prochain en Namibie. «Nous pensons que c’est une belle récompense pour le combat que nous menons sur le terrain. Car cette association suit avec attention notre combat, notamment sur la dignité des joueurs, la prise en compte du métier de footballeur», juge-t-il, avant de conclure : «Cette considération est loin d’être la même au niveau national, aussi bien à la Fégafoot qu’au ministère, où nous ne sommes pas pris en compte».

 

 
GR
 

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