La haute école spécialisée bernoise (BFH) suspend son partenariat avec le Gabon pour manque de financement. Désormais, les stagiaires gabonais devront s’engager à prendre en charge leurs frais de séjour.

Visite en 2015, par une délégation gabonaise, d’un cours interentreprises à l’école de la construction à Tolochenaz. © ahb.bfh.ch

Visite en 2015, par une délégation gabonaise, d’un cours interentreprises à l’école de la construction à Tolochenaz. © ahb.bfh.ch

 

Après cinq années couronnées de succès, la collaboration  de BHF avec le Gabon, initiée en 2011, s’essouffle. Selon une note signée du vice-directeur responsable du partenariat, «la BFH n’est plus en mesure d’assurer le financement des frais engendrés par les étudiants gabonais et qui ne sont pas couverts par l’Agence nationale des bourses du Gabon». Les étudiants gabonais devront donc prendre en charge leurs frais de séjour en Suisse.

Décembre 2015 : René Graf, Directeur du Département Architecture, bois et génie civil de la BFH, et Florentin Moussavou, ministre gabonais en charge de l’Enseignement technique, signent les contrats. © ahb.bfh.ch

Selon la BFH, les étudiants gabonais  peuvent continuer leurs études en Suisse. Mais, ceux souhaitant les poursuivre à la BFH devraient s’engager par écrit à prendre en charge leurs frais de séjour au plus tard le 15 juillet dernier pour un montant de 500 CHF/mois, soit 301 961 francs CFA, dont 211 380 francs/mois pour le logement (loyer, électricité, internet, meubles et gestion) et le reste pour le transport.

Pour les huit étudiants actuels, les frais de logement seront pris en charge par la BFH jusqu’à la fin de leur stage. Le nombre d’inscriptions dans la spécialisation «industrie du bois» étant insuffisant, l’école supérieure spécialisée bernoise ne pourra pas débuter ses activités à l’automne prochain. Par conséquent, les étudiants gabonais désireux d’intégrer l’établissement devront s’inscrire dans la spécialité «menuiserie».

Cette coopération en matière de formation professionnelle a pour but de mettre en place un système de formation professionnelle duale, basé sur le modèle suisse. Les spécialistes ainsi formés renforceront l’économie locale du bois. «Au cours des cinq dernières années, de très bons résultats ont été atteints : 18 enseignants gabonais ont complété leur formation en suivant un Executive Master of Business Administration en management de formation dans l’économie du bois et jouent actuellement un rôle clé dans la mise en œuvre des formations de type dual au Gabon. Le Partenariat comprend également la formation de cadres pour l’économie du bois : 14 étudiants se trouvent actuellement en formation de technicien et d’ingénieur à Bienne. Quant aux activités au Gabon, quatre formations de type dual ont été introduites, elles sont suivies par plus de 100 apprentis, en collaboration avec une soixantaine d’entreprises», peut-on lire sur le site Internet de l’école.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. jean jacques dit :

    voila encore une fois un tel projet qui risque d’être saboter à cause de manque de suivi, on signe les conventions ,mais on a du mal à respecter nos engagements.c’est pas l’argent qui manque parfois ,mais le manque de suivi. pour rappeler aux uns et les autres que attention on a les engagement avec tel ou tel pays ou organisme.On espère que le Gabon va respecter ses engagements vis à vis de l’ope p aussi.

    • Gaboma dit :

      Jean Jacques tes maîtres sont des maudits. Rien de ce qui se fait sous la gouvernance des Bongos comme innovation n’est mûrement réfléchi et évalué pour un engagement sérieux dans un projet où l’état ne va pas investir en vain pour un projet qui n’aboutira jamais. Ah que du gaspillage depuis 50 ans de Bongoïsme. Tant d’argent, de temps, d’énergie, et d’espoir dans l’eau.

  2. Pharel Mezui dit :

    Ça va se résoudre dans peucen tout cas, juste un retard

  3. Yeno joe dit :

    Bravo pour cette initiative

  4. séb dit :

    Ce manque de financement est dommageable pour la formation dual au Gabon.
    Les résultats sont pertinents en Suisse.
    L’avenir des jeunes gabonnais passe par une formation de base.
    J’espère sincèrement que le gouvernement du Gabon trouveras ce financement

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