Depuis quelques semaines au Cameroun, les associations de consommateurs alertent sur l’utilisation du formol dans certains produits alimentaires par les commerçants. La situation inquiétant plus d’un, au Gabon, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) assure que les contrôles rigoureux sont effectués sans discontinuité aux frontières.

Au Cameroun, certains commerçants véreux font mûrir la banane et d’autres fruits avec du formol. © D.R.

 

Suite aux inquiétudes concernant l’utilisation du formol dans certains produits alimentaires au Cameroun, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a, à travers un communiqué, voulu rassurer la population sur le maintien et l’optimisation des contrôles stricts aux frontières pour assurer la conformité des produits importés. «Des contrôles stricts sont effectués sans discontinuité aux frontières pour veiller à ce que les produits alimentaires importés soient conformes aux normes de sécurité sanitaire», a fait savoir l’Agasa. Par souci de prévention et de précaution, l’Agence annonce le renforcement de son dispositif de contrôle et de veille sanitaire aux frontières.

Dans cette optique, elle annonce la mise en place d’un de surveillance pour la recherche du formol à travers l’utilisation des kits de détection rapide. Le plan, explique l’agence, consistera à réaliser des tests sur des fruits et légumes. Il sera mis en œuvre au niveau de la frontière avec le Cameroun où tout résultat positif à la présence du formol sera suivi du refoulement des produits ; et dans les marchés de Libreville où les produits dangereux détectés dans les locaux d’entreposage ou sur les étals seront détruits. «Cette surveillance sera également étendue aux denrées et produits alimentaires tels que les produits de la pêche», a fait savoir l’Agasa.

Une pratique «habituelle» au Cameroun

Au Cameroun, l’utilisation du formol se fait par des commerçants véreux qui veulent accélérer le processus de maturation ou de conservation des denrées alimentaires comme telles que la banane, bien d’autres fruits et les légumes ainsi que la viande et le poisson. Une pratique qui inquiète tant, le formol très utilisé pour la conservation des morts, est une substance chimique toxique et cancérigène. Si plusieurs Camerounais assurent que la pratique est monnaie courante sur l’ensemble du territoire camerounais, il reste la plupart des cas ont été signalés à l’ouest du Cameroun.

Dans son communiqué, l’Agasa a d’ailleurs souligné que ces événements se déroulent dans «la région limitrophe avec le Nigéria et éloignée de nos zones d’approvisionnement situées plutôt dans le sud dudit pays et proches de la frontière Aban-Minkoo». «Par conséquent, les citoyens gabonais sont très peu exposés à ce risque», rassure l’Agasa qui appelle les consommateurs à la vigilance et au signalement de tout produit suspect ou comportement douteux des commerçants.

 
GR
 

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