Au troisième forum Europe-Afrique, le 7 mai à Marseille (France), le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a plaidé en faveur d’une relation gagnant-gagnant entre l’Europe et l’Afrique d’une part, et d’autre part entre le Gabon et la France. Lors de cet évènement d’exception mettant en lumière les défis, les opportunités et les synergies entre les nations africaines et européennes, il a encouragé à «s’inscrire dans une logique de prospérité partagée entre l’Afrique et l’Europe».

Économie, investissement, coopération bilatérale et environnement ont fait partie des points développés par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima. © Com. Primature

 

Plateforme unique pour un dialogue et un échange d’idées entre Européens et Africains, la troisième édition du forum Europe-Afrique s’est tenue, le 7 mai, à Marseille. Le rendez-vous était axé sur le thème «Explorer, Réussir, Investir» avec la présence remarquée du chef du gouvernement gabonais de la Transition, Raymond Ndong Sima, accompagné du ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq. Économie, investissement, coopération bilatérale et environnement ont fait partie des points développés par le Premier ministre.

Placée sous le haut patronage du président français, Emmanuel Macron, cette édition est un évènement réunissant plusieurs délégations du vieux continent et de l’Afrique ; continent en pleine mutation, portée notamment par son dynamisme démographique et la vitalité de ses acteurs économiques et culturels et qui devrait davantage avoir une place de choix dans le concert des Nations. C’est dans ce sens que ses dirigeants se sont retrouvés dans cette ville française pour tender de répondre, avec les différents partenaires, à la question cruciale de savoir «quel avenir pour l’Afrique et comment l’Europe peut-elle coopérer pour catalyser ces transformations ?».

En claire, il est question de mettre en lumière les défis, les opportunités et les synergies entre les nations africaines et européennes dans un contexte marqué par une forte présence de la Chine et une percée, bien qu’encore lente, des pays des Émirats arabes unis. «Il faut s’inscrire dans une logique de prospérité partagée entre l’Afrique et l’Europe», a suggéré Raymond Ndong Sima qui a rappelé que les populations africaines, et en particulier gabonaises, ont besoin du bien-être. De ce point de vue, il a présenté les ambitions et la stratégie du Gabon en matière d’opportunités économiques (énergie, agriculture et mines). Le Gabon compte les secteurs d’activités en quête de capitaux.

À Marseille, Ndong Sima a rencontré des membres d’Africalink conduits par un de ses coprésidents, Hicham El Merini, et le président de CCI Aix-Marseille, Jean Luc Chauvin, pour évoquer les opportunités d’investissements au Gabon. Il a invité ses interlocuteurs à changer de regard sur l’Afrique, plaidant pour un partenariat gagnant-gagnant entre l’Europe et l’Afrique.

© Communication Primature

Ce qui l’a amené à dire que les relations entre la France et le Gabon doivent «s’inscrire dans un espace de gouvernement à gouvernement, s’écarter le plus possible des relations officieuses, des réseaux et de toutes ces choses qui créent des particularités alors que nous avons des intérêts d’État à État».

Considéré comme très bon élève en Afrique et dans le monde en matière de préservation de l’environnement, le Gabon était à l’honneur lors de ce forum. Sur le point du réchauffement climatique, le chef de l’administration gabonaise a plaidé pour une compensation financière à la dimension des efforts déployés par les pays africains dans la lutte contre le changement climatique. «Ce n’est pas tout à fait jouable si on fait la protection de l’environnement et il n’y a pas de revenus attachés à cette préservation de la nature», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que «20% du territoire gabonais sont consacrés aux Parcs nationaux». «C’est un effort fait sur un sujet qui intéresse véritablement l’Europe. On ne voit pas les investisseurs avoir un intérêt sur cette question», a-t-il regretté, invitant l’Europe à être cohérente. «Il faut qu’on regarde les priorités de chaque continent», a-t-il dit.

 
GR
 

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