Franceville ce vendredi 03 mars 2023 : Douze étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et un enseignant chercheur ont été arrêtés après des heurts, à l’entrée de l’université, entre les forces de sécurité et de défense et les étudiants. Ceux-ci ont posé des barricades empêchant toute circulation au sein de l’université. Ils réclament, entre autres, la reprise des cours, la réhabilitation de leur établissement et le paiement de l’aide au loyer.

Scène des mouvements de ce vendredi 3 mars 2023 devant l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). © Gabonreview

 

Les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), et les forces de l’ordre se sont affrontés ce vendredi 03 mars devant l’enceinte de l’établissement public d’enseignement supérieur. Résultat des courses : 12 étudiants et un enseignant ont été arrêtés.

USTM à Franceville, ce vendredi 3 mars 2023. © D.R.

D’après les informations recueillies sur les lieux, les étudiants qui réclament la reprise des cours, la réhabilitation de leur établissement et le paiement de l’aide au loyer, avaient décidé de barricader, la veille, jeudi 2 mars, tous les accès de l’établissement pour clamer leur mécontentement quant à la situation qu’ils traversent. Empêchant ainsi, toute circulation des biens et des personnes à l’USTM.

Saisies par les autorités de la place, les forces de police et de sécurité y sont allées en vue de dégager toutes les barricades et ouvrir les différentes entrées de l’USTM. Selon diverses sources du quartier Mbaya, lieux d’implantation l’université, les étudiants ont de nouveau bloqué l’entrée de l’université ce vendredi dans la matinée, en empêchant de nouveau l’entrée. Une situation ayant amené les forces de police à les disperser pour rétablir l’accès à l’établissement, provoquant ainsi des affrontements entre étudiants manifestant et forces de l’ordre, avec des projectiles pour les uns et des bombes lacrymogènes pour les autres.

Une situation venant compliquer les choses à l’USTM. Car, alors que les enseignants qui réclament, entre autres, le paiement des vacations, la régulation des situations administratives, la réhabilitation de l’établissement, poursuivent leur mouvement de grève entamé il y a quelques temps, les étudiants ont emboité le pas en érigeant des barricades et en observant eux aussi un piquet de grève. «C’est pour nous faire entendre que nous avons décidé de passer à la vitesse  supérieure», a décrié un étudiant interrogé sur les lieux.

Pourtant, pour ce qui est du paiement de l’aide logement, le rectorat explique : «Nous avons dit aux étudiants que l’argent a été positionné et que nous sommes dans l’engagement des états de paiement. Nous sommes soumis aux procédures, et nous attendons que l’agent comptable disposera des numéraires pour enclencher les paiements».

Le président du Syndicat des enseignants chercheurs – USTM (Snec-USTM), Florent Nguema, s’est dit choqué par la brutalité de ses affrontements, et l’arrestation de l’un des leurs. «Nous étions là devant le portail, pour notre piquet de grève. Les policiers sont arrivés pour disperser les étudiants, qui n’ont pas apprécié et ont lancé des projectiles. Et les policiers, également, ont lancé des bombes lacrymogènes. Nous ne comprenons pas pourquoi notre collègue, qui n’est nullement un étudiant a été arrêté», a expliqué et regretté le président du Snec. Pour le reste de la journée, les choses étaient revenues au calme dans le quartier de Mbaya où les étudiants courraient dans tous les sens lors des affrontements.

 

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GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Il doit forcément avoir une raison pour qu’ils se mettent dans cette état, essayons de resoudre le problème avec diplomatie.

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