Dynamique unitaire (DU), l’une des plus grosses centrales syndicales de fonctionnaires, pourrait bientôt entrer en grève générale. Au cours d’une Assemblée générale investie, le 29 mai, par les forces de l’ordre, la centrale dirigée par Jean Rémy Yama a décidé du dépôt d’un préavis de grève, ce lundi 31 mai 2021, et de la tenue de plusieurs sit-in. De la régularisation des situations administratives et financières dans la Fonction publique aux mesures anti-covid qu’elle juge inefficaces, DU exige du gouvernement la satisfaction de ses points de revendications.

Un moment de l’AG présidée par Jean Rémy Yama. © D.R.

 

Absente du front social depuis de longs mois, le regroupement syndical Dynamique unitaire (DU) a donné de la voix le 29 mai à l’occasion d’une assemblée générale (AG) qui, bien qu’entravée par les forces de l’ordre, a tout de même eu lieu. La centrale dirigée par Jean Rémy Yama qui a d’ailleurs présidée ladite AG, dénonce un climat social morose, entretenu par le gouvernement qui ne prendrait pas en considération les revendications des fonctionnaires, des salariés du secteur privé et même des retraités. Invoquant les différents textes régissant la société gabonaise, l’AG a décidé d’une grève d’avertissement à compter de ce lundi 31 mai 2021 et de la tenue de plusieurs sit-in.

DU qui pourrait paralyser plusieurs secteurs d’activité, dit exiger du gouvernement la régularisation immédiate de toutes les situations administratives et financières dans la Fonction Publique, conformément à la décision de la Cour Constitutionnelle du 30 octobre 2018 qui annule les mesures d’austérité.  A cela s’ajoutent, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015 aux agents des ministères toujours en attente ; l’arrêt immédiat des pensions provisoires et l’arrimage de la pension de retraite au Nouveau système de rémunération (NSR) par la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) ; un échéancier d’apurement de la dette de l’Etat auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; le reversement de la main d’œuvre non permanente (Monp) dans la Fonction publique conformément aux résolutions du Dialogue social d’Angondjé de 2014-2015 et la prise en compte de toutes leurs cotisations sociales et patronales CNSS dans le calcul de leur pension par la CPPF.

DU veut également que soit réembauchée la Monp licenciée au Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest) et à l’ex-Centre hospitalier universitaire d’Angondjé. Comme autres revendications, on pourrait noter le paiement des droits légaux des ex-salariés de la CNSS et de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) ; le paiement du plan social aux salariés de l’hôtel Wali-Ré-Ndama ; le paiement des arriérés des salaires aux agents de la Société gabonaise de transport (Sogatra) ; la levée du couvre-feu, de l’autorisation spéciale obligatoire pour les voyages terrestres et la fin des tests Covid-19 pour circuler à l’intérieur du pays.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Onguila dit :

    Du est un syndicat, une fédération syndicale ou une confédération syndicale. Selon le document sus-référencé, elle est une centrale syndicale. Sauf, une mauvaise lecture de ma part, la législation gabonaise du travail ne consacre le concept centrale syndicat. Autrement formulé, sauf à considérer qu’une centrale est une confédération, DU n’est pas constituée conformément aux dispositions du code du travail. Dans ce contexte, les grèves décidées par DU sont illicites. Elles ne sont licites que parcequ’elles sont issues des concertations entre un groupe des salariés qui sont les agents publics.

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