L’État gabonais s’est positionné comme actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne privée Afrijet jet, ouvrant ainsi la voie à l’envol très attendu de la compagnie nationale Fly Gabon. Sous la houlette du ‘’vétéran’’ Marc Gaffajoli, cette jeune entreprise hybride promet de redéfinir l’aviation nationale, en faisant converger l’expertise du secteur privé et les ambitions souveraines. L’administrateur général d’Afrijet et futur président du conseil d’administration de Fly Gabon s’est épanché sur cet évènement après de Jeune Afrique.

«Nous continuerons sous le nom d’Afrijet avec notre quinzaine de routes historiques, et sous celui de Fly Gabon pour relancer des liaisons tombées en désuétude et en créer de nouvelles», dixit Marc Gaffajoli, administrateur général d’Afrijet et futur président du conseil d’administration de Fly Gabon. © GabonReview

 

Dans un mouvement stratégique audacieux, le Gabon s’est positionné en tant qu’actionnaire majoritaire d’Afrijet, posant ainsi les fondations de Fly Gabon, la nouvelle compagnie aérienne nationale. Dans les faits, l’État gabonais a acquis 56% des parts de la compagnie aérienne privée Afrijet, devenant ainsi l’actionnaire majoritaire. Cette acquisition vise à créer une nouvelle compagnie aérienne nationale baptisée Fly Gabon, en s’appuyant sur l’expertise, le réseau et les infrastructures existants d’Afrijet. Jusque-là principal transporteur aérien du pays, Afrijet sera renforcée avec de nouveaux appareils pour desservir les lignes intérieures, régionales et au-delà, avec pour objectifs de faciliter la mobilité des Gabonais à moindre coût, et de donner un nouvel élan au pavillon aérien national dans la fierté.

Marc Gaffajoli, pilier d’Afrijet depuis une décennie et prochain président du conseil d’administration de cette entité naissante, dévoile dans une interview à Jeune Afrique les contours de cette vision ambitieuse pour l’aviation au Gabon.

Abordant ce qui pourrait changer avec l’entrée de Libreville au capital d’Afrijet, Gaffajoli révèle : «Accueillir l’État et en devenir le porte-drapeau consiste à aligner les stratégies de développement du pays et de l’entreprise. Nous comptons pouvoir réduire nos coûts, et, par là-même, nos prix, sans perdre l’ADN de la gestion privée de la compagnie.» Cette collaboration, scellée par un accord avec le président par intérim du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, promet d’inaugurer une ère de mobilité économique et de fierté nationale.

Gabonisation

Interrogé sur l’autonomie de gestion post-acquisition, Gaffajoli assure : «Nous avons signé un pacte d’actionnaires qui pose des principes, mais ce document juridique est là pour que nous ne nous en servions pas. Avec le secteur public autour de table, il faudra bien sûr discuter et documenter davantage les décisions stratégiques. Mais nous comptons sur la bonne compréhension des intérêts mutuels pour que le style de management ne change pas fondamentalement

La transition au sommet de la direction souligne l’importance d’une intégration gabonaise au niveau notamment du personnel de direction, avec Nyl Moret-Mba prévu pour succéder à Gaffajoli en tant que directeur général. «Depuis quatorze ans, je n’ai cessé de former, encore et encore, car on ne réussit rien sans cela. Une carrière réussie est celle au cours de laquelle vous avez créé les conditions de vous rendre moins indispensable», confie Gaffajoli, évoquant une transition réfléchie vers une gouvernance locale renforcée.

Avenir d’Afrijet

La création de FlyGabon ne signale pas la fin d’Afrijet, mais le début d’une synergie opérationnelle sous deux marques. «Ce sera le cas pour nous, qui continuerons sous le nom d’Afrijet avec notre quinzaine de routes historiques, et sous celui de Fly Gabon pour relancer des liaisons tombées en désuétude et en créer de nouvelles» , précise Marc Gaffajoli, soulignant une stratégie de marque dualiste.

Concernant la réduction des coûts, l’administrateur général d’Afrijet et futur président du conseil d’administration de Fly Gabon est pragmatique : «le carburant est paradoxalement plus cher qu’ailleurs, il y a aussi de la ‘’parafiscalité’’, des coûts cachés, et, en matière de temps, des coûts douaniers, etc. Ce qui va changer, c’est qu’il n’y aura plus uniquement un acteur privé qui se plaindra d’une situation. Désormais, un acteur privé et un acteur public se mettront autour de la table pour faire baisser les prix. Et je ne connais qu’une méthode pour cela, c’est de faire baisser les coûts et d’augmenter les volumes

Partenariat historique et futur collaboratif

Conclu le 7 mars en vue de faciliter les correspondances pour les voyageurs, l’alliance annoncée entre Afrijet et Air France renforce cette vision stratégique, «dans la mesure où nous parlons du même opérateur. Dans une stratégie de long terme, nous avons intérêt à avoir un maximum de partenariats», ajoute Marc Gaffajoli, anticipant un futur collaboratif.

Ce partenariat historique, allié à l’investissement dans de nouveaux avions, symbolise le début d’une transformation profonde pour le ciel gabonais, avec FlyGabon au cœur d’un projet national d’envergure. Sous l’égide de Marc Gaffajoli, Fly Gabon s’apprête à redéfinir l’aviation au Gabon, portant haut les ambitions nationales et le drapeau gabonais dans les cieux internationaux.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Evariste dit :

    N’oubliez pas d’évoquer le dédommagement du compatriote qui a déposé la marque Fly Gabon depuiiiiiis.

  2. Jean Jacques dit :

    Votre olingui on il est né ENTRE,même l’âge dans lr floue, ce qui l’intéresse c’est l’argent il faudrait amener au Gabon des avions qui transportaient la nourriture de pompidou, vous changez la peinture pour tromper le peuple. C’est les familles des autres qui vont vouloir voyager avec ce genre d’avions, j’ai des doutes que ses appareils soient nouveaux sortis de l’usine.

Poster un commentaire