Ce dimanche 21 septembre, au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal), près de 2,5 tonnes de poissons ont été débarquées des pirogues mises à la disposition de jeunes compatriotes dans le cadre du projet baptisé Gab Pêche. Au gouvernement, on célèbre une «nouvelle étape de notre reconquête halieutique» après que le premier débarquement a permis, 12 jours plus tôt, de mettre sur le marché environ 2,4 tonnes de poissons.

Un moment du 2e débarquement, le 21 septembre au Capal. © D.R.

 

Un événement marquant pour la filière halieutique nationale célébré par le gouvernement. Dimanche, le deuxième débarquement du projet Gab Pêche a fait près de 2,5 tonnes de poissons mises à la disposition du public au Capal, à Oloumi, dans le 5e arrondissement de Libreville. Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement, s’est réjouie de cette prise qu’elle présente comme une «nouvelle étape de notre reconquête halieutique». La ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue a réaffirmé son engagement à mettre tout en œuvre pour que ce projet, cher au chef de l’État, connaisse un succès durable.

Une «reconquête halieutique» en marche

Lancé officiellement le 11 août dernier, Gab Pêche incarne une volonté politique forte : celle de redonner aux Gabonais la maîtrise de leurs ressources maritimes. Porté par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce projet vise à renforcer la souveraineté alimentaire, créer des emplois durables et valoriser le savoir-faire local. Le premier débarquement, survenu le 9 septembre à Oloumi, avait déjà permis de mettre sur le marché 2,4 tonnes de poissons grâce à huit pirogues sur les dix mobilisées.

Le deuxième débarquement confirme cette dynamique, avec une production équivalente, issue du travail acharné de jeunes pêcheurs gabonais. Pour les autorités, il s’agit d’un «moment de fierté nationale» et d’un «signal fort de l’adhésion populaire au projet».

Une filière en pleine “Gabonisation”

© D.R.

Gab Pêche ne se limite pas à la pêche. Il s’agit d’un programme structurant qui prévoit à terme la mise à l’eau de 700 pirogues modernes, fabriquées localement, et l’équipement de coopératives artisanales. La commercialisation est confiée aux marieuses gabonaises, dans une logique de “Gabonisation” intégrale de la filière. Chaque étape — de la capture à la vente — est pensée pour bénéficier directement aux acteurs nationaux.

Le Président Oligui Nguema l’a récemment souligné : «Chaque pirogue mise à l’eau, chaque filet déployé, c’est un emploi créé, une dignité retrouvée et un avenir construit». Il envisage même une montée en puissance du dispositif, avec 500 pirogues à terme, pour rendre le poisson abondant et accessible à tous.

Gab Pêche s’inscrit dans une vision plus large : celle d’une économie bleue inclusive, capable de générer des emplois, de réduire la dépendance aux importations et de renforcer l’autonomie des communautés côtières. Pour le gouvernement, c’est une réponse concrète à la vie chère, mais aussi une opportunité pour la jeunesse gabonaise de s’insérer dans une filière porteuse.

 
GR
 

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