Les gares d’Owendo et de Franceville ne sont plus joignables par voie ferroviaire. Un glissement de terrain survenu le 24 décembre dernier au niveau du canton d’Offoué et Booué a déplacé 900 mètres de rails. La Setrag et le gouvernement se sont mobilisés pour trouver des solutions à ce phénomène naturel qui bloque l’activité économique sur l’unique voie ferrée du pays.   

Christian Magni, DG de Setrag (costume), au cours de la rencontre avec la presse, le 26 décembre à Owendo. © Gabonreview

 

Suite à un glissement de terrain au PK 333, entre les gares d’Offoué et Booué dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022, le trafic ferroviaire sur le Transgabonais est suspendu. Au cours d’une conférence de presse tenue le 26 décembre 2022, le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Christian Magni est revenu sur les faits de cet incident et les mesures envisagées. 

Selon le directeur général, l’incident qui a eu lieu sur cette zone n’est pas le fait de l’état de la voie ferrée encore moins du matériel. «Ça a été un phénomène naturel, un glissement de terrain sur à peu près 200 mètres de terre qui a entraîné au passage 900 mètres de voie ferrée et un viaduc de 80 mètres», a déclaré Christian Magni. 

Le ministre des Transports et son collègue des Travaux publics, ainsi que les experts des travaux publics et ceux des Autorités des transports ferroviaires accompagnés du directeur général de la Setrag se sont rendus sur les lieux pour s’enquérir de l’état de la voie. «Les experts ont démontré la gravité de l’incident sur la voie, notamment 900 mètres de voie complètement déplacés, le viaduc de 80 mètres qui a été complètement enseveli nécessiterait là aussi des travaux de rétablissement», a indiqué le directeur général.

Les actions lancées 

D’après lui, en termes d’actions déjà initiées, il y a des actions à court terme, notamment celle de retirer tous les matériaux qui ont impacté la voie ferrée de façon à rétablir très rapidement le trafic ferroviaire.  À moyen terme, des études vont être menées parce qu’il a été constaté sur le terrain qu’il ne s’agit pas seulement que des points liés au PK 333, mais d’autres zones aussi ont été impactées, «parce qu’il y a depuis un moment des phénomènes météorologiques notamment la forte pluviométrie et aussi tout récemment un séisme de magnitude 4,8 dont l’épicentre était concentré du côté du Moyen-Ogooué proche de l’Ogooué-Ivindo où cet incident a été enregistré», a-t-il expliqué. 

Il va y avoir des études qui vont être menées sur l’ensemble du linéaire avec à la fois des experts de l’État gabonais, des experts de la Setrag et peut-être un accompagnement des experts internationaux.  Ces études qui vont être menées sur l’ensemble des talus de façon à pouvoir déterminer des solutions pérennes pour mieux sécuriser la voix. «Les autorités gabonaises sont aussi en train de mettre en place des actions qui permettent très rapidement de créer des solutions, notamment le trafic par la route en améliorant les voies de circulation de façon à permettre très rapidement l’écoulement des produits et le déplacement des populations vers ces zones», a affirmé le directeur général de la Setrag. 

Il faut noter que ce glissement de terrain a malheureusement entraîné le déraillement du train minéralier qui était en circulation dans cette zone. Ce déraillement a fait 4 victimes tous travaillant à la Setrag. Ces victimes ont été évacuées sur Libreville, leur vie n’est pas en danger, apprend-on. Les nombreux passagers qui avaient déjà pris des billets pour passer les fêtes de fins d’années en famille à l’intérieur du pays ont été remboursés. 

 
GR
 

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