Empêtrée dans une affaire de pollution présumée à Omboué, la société franco-britannique projette d’effectuer de nouveaux forages de puits sur le champ Oba du permis Ombena, dans le département d’Etimboué où la société civile gabonaise et les habitants ont relevé ces derniers jours des cas de pollution présumée.

Une pancarte sur le site d’Oba exploité par Perenco, au Gabon. © Capture d’écran/Facebook

 

Sous le feu des critiques depuis quelque temps, et particulièrement ces derniers jours avec la fuite équivalant à environ 300 000 barils de pétrole enregistrée sur son site du terminal de Cap Lopez dans la province de l’Ogooué-Maritime, Perenco Oil & Gas Gabon ne pense pas moins au développement de son activité dans le pays, surtout après avoir hérité de certains actifs du Groupe Total. La société franco-britannique envisage en effet d’effectuer un nouveau forage des puits de développement sur le champ Oba du permis Ombena acquis en 2002.

Seulement, ces installations onshore sont situées dans un département, Etimboué, déjà présenté par des organisations de la société civile gabonaise comme une localité victime de la pollution causée par l’activité pétrolière. En début mai, le Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) de Georges Mpaga a affirmé avoir relevé l’existence de taches d’huile dans l’eau sur le site de Moba. Il en était de  même pour le site d’Oba, dans le même département d’Etimboué. Depuis, ni le gouvernement ni la société mise en cause n’ont communiqué sur ce nouveau cas de pollution présumée, sans nul doute préoccupés par l’incident du 28 avril dernier, bien que la situation ait été «complètement maîtrisée», selon les autorités.

Comme pour montrer sa bonne foi, mais surtout dans le souci de se conformer à la loi, dans le cadre de ce nouveau projet de forage de puits sur le site d’Oba, Perenco Oil & Gas Gabon avait déposé depuis janvier dernier une Étude d’impact environnemental et social (EIES) auprès de la direction générale de l’Environnement et de la Protection de la nature (DGEPN). Les ONG ont-elles eu l’opportunité de donner leur avis dans le processus de validation de cette EIES, conformément aux dispositions de l’article 2 du décret 539/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 qui leur donne 10 jours pour le faire ? Paru dans le quotidien L’union du 12 mai 2022, le communiqué de la DGEPN date du 27 janvier 2022. L’activité de forage avait-elle déjà été lancée ? Les taches d’huile relevées dans l’eau proviennent-elles de ces nouveaux puits ? Mystère.

 

 
GR
 

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