Au Gabon, les autorités de la transition se sont engagées sur un chantier de régularisation des situations des retraités, à travers l’arrimage au NSR, la revalorisation des pensions principales et de réversion ainsi que le paiement des rappels y relatifs, pour un investissement de 56 milliards de francs FCFA dont la moitié sera payée en fin février prochain.

Carl Ngueba Boutoundou s’exprimant sur les antennes de Gabon 1ere. © Gabonreview/capture d’écran

 

Dès la fin du mois de février au Gabon, les pensions inscrites depuis l’entrée en vigueur du Nouveau système de rémunération (NSR) seront arrimées à ce NSR et celles datant d’avant août 2015 (avant le NSR) seront revalorisées au même titre que les pensions de réversion. Si le 10 janvier le ministre du Budget et celui des Affaires sociales tenaient avec les partenaires sociaux une rencontre à ce sujet, sur les antennes de Gabon première le 11 janvier, le directeur général de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État (CPPF), a apporté quelques précisions. L’arrimage, cette réforme attendue depuis 8 ans, consistera à payer les pensions des agents publics au niveau réel fixé par le NSR.

Selon Carl Ngueba Boutoundou, cela représentera pour l’État, une charge additionnelle de 16 milliards de francs CFA au titre de l’arrimage et de 2,2 milliards de charge annuelle pour la revalorisation des retraites inscrites avant le 1er août 2015. «Sachant que l’arrimage emporte des rappels pour un montant global de 40 milliards et la revalorisation emporte un niveau de rappel d’un montant de 16 milliards, ces rappels qui font 56 milliards seront payés à fin février à hauteur de 50% comme l’a instruit le président», a-t-il fait savoir. Soit, 28 milliards de francs CFA qui seront reversés aux retraités de la CPPF. 

Au moins 85 000 francs pour les pensions revalorisées et 97 500 francs pour le NSR

Notamment 11 000 personnes, dont les pensions sont postérieures au 1er août 2015. Pour la revalorisation, 16 000 personnes sont concernées. À la fois 12 000 pensions principales et 4 000 pensions de réversion. Ces dernières, dit-il, «ont été bénéficiaires de la mesure grâce à la seule décision du président de la République». «Tout le corpus juridique que nous avons excluait 4 000 personnes, des pensions de réversion», a expliqué Carl Ngueba Boutoundou. Dans ce corpus, la loi 4/96 qui fixait des minimas pour des personnes ayant travaillé moins de 25 ans et plus de 25 ans.

Abrogé en 2018, ce texte fixait le minimum pour les personnes ayant travaillé moins de 25 ans à 69 956 francs CFA et 107 625 francs CFA pour les personnes ayant travaillé plus de 25 ans. «Avec l’opération que nous sommes en train de mener, le minimum sera à 85 000 francs CFA pour les pensions revalorisées». Le NSR emporte, a-t-il indiqué, emporte lui également ses minimas qui sont respectivement pour les personnes ayant travaillé moins de 25 ans de 97 500 francs CFA et pour les personnes ayant travaillé plus de 25 ans, 150 000 francs CFA. Dans le pays où dès la fin du mois de février les retraités auront également le paiement des rappels y relatif, l’âge de la retraite passera de 60 à 62 ans.

 
GR
 

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