«Ballack Obame est-il mort ou vivant ?». Telle est la question que se posent ses camarades du Mouvement des jeunes de l’Union nationale (MJUN). Dans une déclaration, ce 8 juillet, le Coordonnateur national de ce groupe, Firmin Ollo Obiang, s’est demandé pourquoi ce dernier, incarcéré à la prison de Libreville depuis le 7 février 2019, pour «complicité d’atteinte à la sûreté de l’État», après la tentative manquée de soulèvement du 7 janvier 2019, n’a pas droit aux visites et demeure toujours incarcéré.


Le Coordonnateur national du mouvement des jeunes de l’Union nationale (MJUN), Firmin Ollo’o Obiang, faisant sa déclaration, le 7 juillet 2020. © Gabonreview/Capture d’écran

 

«532 jours de détentions pour le jeune Ballack Obame pour des motifs arbitraires et privé de visites». Voilà en substance le message passé, ce 7 juillet, par le Coordonnateur national du Mouvement des jeunes de l’Union nationale (MJUN), Firmin Ollo’o Obiang. Dans cette déclaration, il se demande pourquoi son camarade n’a pas droit aux visites et s’interroge sur son état de santé, ainsi que sur ce brouillard autour de ses conditions de détention qui pourrait cacher une éventuelle mauvaise nouvelle.

Incarcéré à la prison de Libreville depuis le 7 février 2019, le jeune homme est soupçonné de «complicité d’atteinte à la sûreté de l’État», après la tentative de coup d’Etat du 7 janvier 2019. Ses proches, notamment ses compagnons de l’Union nationale, crient à une détention arbitraire et interpelle le ministère de la Justice. «Depuis le B2 où nous étions détenus avec le lieutenant Kelly Ondo Obiang, lui-même avait déjà avoué devant les agents que Ballack n’avait rien à voir avec sa tentative de coup d’Etat du 7 janvier 2019. Après le B2, nous nous sommes rendus au tribunal où le juge d’instruction, après plusieurs rencontres, avait déjà été jusqu’à dire qu’il ne sait pas pourquoi Ballack est toujours détenu à la prison centrale», a déclaré Firmin Ollo’o.

Depuis sa détention, ce dernier est privé de visites, pourquoi ce traitement draconien s’interrogent ses camarades. «Si Ballack Obame reste détenu comme tous les autres prisonniers, pourquoi lui seul n’a pas la possibilité de communiquer ? Pourquoi lui seul n’a pas la possibilité de parler avec ses parents ?… Tous les prisonniers communiquent, il n’y a qu’à Ballack Obame à qui on interdit de parler avec les siens.»  Cet épais brouillard inquiète la jeunesse de l’UN qui craint le pire. «Ballack était ici et il n’était pas malade à chaque instant. Mais depuis qu’il est allé à la prison centrale, ça fait presque 8 fois qu’on nous interpelle pour nous dire que Ballack Obame est malade».

Si ses camarades invitent les responsables du pénitencier à permettre au détenu de rencontrer un spécialiste, pour faire le point sur sa santé, ils souhaitent surtout qu’ils lui accordent la possibilité de communiquer avec ses parents. Car, «aujourd’hui, ni nous ni sa famille biologique n’a aucune possibilité de connaitre si Ballack Obame est en vie. Je n’ai pas la certitude que Ballack Obame est en vie. A partir du moment où nous ne pouvons pas communiquer…la Jeunesse de l’Union nationale ne peut que s’interroger pour le moment», s’inquiète Firmin Ollo’o qui ajoute qu’un ancien procureur lui disait qu’«il fallait qu’un juge soit très courageux pour traiter de l’affaire Ballack Obame, pour qu’il soit dehors ou mis en liberté». «Le mouvement des jeunes de l’UN ne peut pas s’empêcher aujourd’hui de dire que la Justice gabonaise fait preuve d’une instrumentalisation».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yvon dit :

    Et Ali Bongo, est-il vivant ?

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