En réaction au discours du président Ali Bongo Ondimba devant les deux Chambres du Parlement réunies en congrès, le 25 juin dernier, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier estime que «Ali Bongo ne se sent pas comptable de la situation actuelle», qu’«il n’a plus rien à proposer au peuple gabonais» et qu’«il est largement temps de tourner la page». 

Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, le 25 juin 2021. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Dans une interview accordée à plusieurs médias locaux, au lendemain de la déclaration du président Ali Bongo Ondimba devant les deux Chambres du Parlement réunies en congrès, le 25 juin dernier, pendant laquelle il était revenu, entre autres, sur les décisions jugées difficiles qu’il a dû prendre ces derniers mois, lors de la survenue de la pandémie de Covid-19, sur la nécessité de la cohésion nationale, de la paix et de la solidarité tout en demandant la confiance des parlementaires ; le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, n’a pas été convaincu par cette sortie.

«Alors qu’on s’attendait à des annonces importantes, alors que nous sommes à deux années de 2023, on aurait pu s’attendre à un bilan pour quelqu’un qui nous avait promis l’émergence à l’horizon 2025. Malheureusement, le constat est un discours d’une vacuité», a fait remarquer le président du RPM qui relève qu’il n’y a pratiquement pas eu d’«annonces dans un contexte économique, financier et social extrêmement difficile».

Les Gabonais souffrent, Ali Bongo regarde ailleurs

Assumant pleinement son rôle d’opposant radical, celui qui fut plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, fait savoir que «le pays est en récession économique, en crise très grave». Or, «on se contente d’autosatisfaction». Pour lui, «le peu de tissu économique, le tissu social est complètement décomposé». «Les gens sont confrontés à des situations très graves, de chômage, de précarité et de difficultés d’assurer leur alimentation, leur sécurité alimentaire, et tout ce qu’on trouve à dire c’est de vieilles rengaines sur l’unité nationale, sur la paix sur la solidarité», a-t-il fustigé, non sans se demander quelle paix on peut avoir lorsqu’on est confronté à la précarité, aux difficultés sociales. «Quelle sécurité peut-on avoir lorsque les lois de la République sont violées systématiquement par ceux qui sont censés faire respecter ces lois?», a-t-il également questionné.

Acerbe à souhait face à ce discours présidentiel devant le Parlement, il fait encore remarquer que «Ali Bongo ne se sent pas comptable de la situation actuelle». «Il fait des projections sur l’avenir, tout en niant la réalité qui est là devant nous et qui est catastrophique. Nous devons en déduire qu’il n’y a plus rien à attendre de ce côté. Il faut se mettre à l’évidence que Ali Bongo n’a plus rien à proposer au peuple gabonais et qu’il est largement temps de tourner la page», a-t-il insisté.

Brossant le tableau des difficultés auxquelles sont confrontées les Gabonais, il invoque un système scolaire et universitaire bloqué, un système de santé déstructuré, des routes dégradées, le manque d’investissements, de nouveaux projets, le chômage exponentiel chez les jeunes, l’accroissement de la pauvreté, de la misère dans un contexte politique délétère. «Pour nous, le constat est évident, il s’agissait peut-être de permettre l’inauguration de la réhabilitation de l’Assemblée nationale qui avait été détruite par les événements de 2016. Ce sont les stigmates de 2016 qui font qu’il y a eu cette opération de Com, mais sans conséquence immédiate pour le peuple gabonais qui souffre, qui reste confronté à ces problèmes et avec un responsable politique, au plus haut niveau, qui regarde ailleurs», a-t-il déclaré, appelant l’opposition à «un rassemblement le plus large possible pour poursuivre la voie en faveur de l’alternance».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. mintsa simplice dit :

    Très bonne analyse, les attentes n’ont pas été répondu au point ou l’on se demande qu’est-il aller faire là bas. Franchement, j’ai été déçu car je pense qu’il aurai pu faire mieux.

  2. Jean .jacques dit :

    Voila un salaupard qui parle des betises.vit de ton art jamais tu deviendra président.

  3. Lavue dit :

    Jean -Jacques, si toi tu es prêt à lécher le cul d’ALI BONGO, sache que c’est pas le cas de tout le monde. Tu es très certainement un petit boy, très peu instruit qui vit depuis des années au crochets des gens qui détruisent ce pays. Tu es incapable d’analyser la situation la pus banale. Des cancres comme toi n’ont pas leur place sur ce média.
    Je ne peux même pas te demander de me dire ce que tu as retenu du passage d’ALI devant les 2 chambres du parlement réunies. Tu n’as pas le niveau pour ça. Tu es tellement bête que tu crois que les gens n’aspirent qu’à être président à la place de l’autre. Eh bien non, détrompes-toi, nous les Gabonais et comme partout ailleurs on aspire à être dirigés par des personnes de qualité, de haut niveau intellectuel, bien formées, qui connaissent nos traditions, qui parlent nos langues et qui nous comprennent et non par des enfants nuls, incompétents, parachutés et installé au sommet de l’Etat parce qu’on est fils à papa. Faut comprendre ça, pauvre cancre. Tu peux aller être boy ailleurs. N’interviens pas sur ce média quand tu n’as rien de sérieux à dire, Gabonreview n’est pas une tribune pour des petites gens comme toi, qui rabaisse la qualité les échanges qu’on y partage.
    J’espère que tu m’as compris.

  4. Chris dit :

    Très bien parlé lavue vraiment un cancre et pourtant l’analyse est pourtant la pure réalité que nous constatons.

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