Au Gabon, la direction générale de la Statistique (DGS) devrait se muer à l’horizon 2025 en Institut national de la statistique (Instat-Gabon). Entre cohabitation avec d’autres ministères et vétusté du bâtiment accueillant actuellement leurs services, les producteurs de statistiques souhaitent disposer d’un bâtiment moderne à occupation exclusive. Ils convoitent l’immeuble R+4 abritant les services de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).

Le Premier ministre et le ministre de l’Économie visitant des stands de la DGS lors des journées de diffusion de la statistiques. © D.R.

 

Cette année 2023 au Gabon, l’ensemble des acteurs du Système statistique national (SSN) a réalisé des travaux relatifs à l’élaboration de la Stratégie nationale de développement de la statistique intérimaire 2023-2025 (SNDS-II). Dans sa phase diagnostic, elle a démontré des contreperformances, dysfonctionnements et insuffisances tant au niveau des ressources humaines qu’au niveau matériel, logistiques et budgétaires. En outre, l’inexistence d’un Institut national de la statistique qui ne permet pas au pays de correctement s’arrimer aux normes nationales internationales à l’instar des autres pays membres d’Afristat, l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne.

L’Instat-Gabon

Il a également été mis en évidence, l’absence et l’obsolescence dans le pays des données statistiques. Ce qui constitue un obstacle pour le développement du pays, la statistique étant «un outil d’aide à la décision». Sous la supervision de la Direction générale de la statistique, l’organe central de gestion de la statistique au Gabon, avec l’appui d’Afristat et des consultants nationaux, le diagnostic du SSN réalisé a permis de mettre en place des plans d’action qui définissent des orientations et les résultats opérationnels attendus à l’horizon 2025. Notamment, a indiqué le ministre de l’Économie et des participations à l’ouverture des journées de diffusion des statistiques, «la mise en place du Conseil national de la statistique, la mutation de la Direction générale de la statistique en Institut national de la statistique».

Dans cette optique, le Gabon a obtenu un accompagnement de la Banque mondiale à haute de 50 millions de dollars, un peu plus de 30 milliards de francs CFA, avec une rallonge de 2 ans. Ce prêt, indique la DGS, avait pour but de «financer le Projet de développement des statistiques (PDS)» afin d’améliorer la production statistique nationale, produites les données statistiques clés manquantes dans le pays, adopter les bonnes pratiques en matière de diffusion des statistiques. Les producteurs des statistiques attendent disposer d’un cadre institutionnel du SSN réformé, et le Premier ministre de la transition a promis à l’ouverture des journées que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour parachever la réforme institutionnelle du SSN et pour mettre les moyens humains, matériels et financiers à disposition du SSN.

Les membres du gouvernement posant avec les producteurs des statistiques et quelques produits de la DGS. © D.R.

Le bâtiment de l’ANBG dans le viseur de la DGS

«À ce titre, il convient de doter le futur Institut national de la statistique (Instat-Gabon) d’un siège répondant aux normes internationales, telles que ceux des autres INS de la sous-région», a déclaré Raymond Ndong Sima. Alors que pour l’heure, l’organe central de gestion de la statistique partage les locaux avec d’autres ministères sectoriels, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), sa mitoyenneté avec des commerces et riverains, que sa principale voie d’accès est devenue impraticable en toute saison avec en prime, des canalisations bouchées créant des inondations en saison des pluies, les producteurs des statistiques souhaitent avoir un nouveau visage avec un Instat-Gabon moderne, à occupation exclusive, sécurisé par un système informatique et totalement équipé.

Dans cette optique, ils attendent la «prise d’un arrêté par le Premier ministre portant mise à disposition exclusive du bâtiment R+4 abritant les services de l’ANBG au profit de l’Instat-Gabon», la «prise d’un décret portant affectation du bâtiment principal R+4 abritant les services de la DGS», la validation de la SNDS II, l’accélération du processus de financement de la statistique par le projet Hiswaca, la mobilisation du budget de l’État pour le financement des activités statistiques en entendant qu’autres financements extérieurs.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Voilà les vrais projets qui changent le pays,il faudrait implanter dans les 9 provinces et départements,au sein des institutions pour rendre plus crédible avant publication des données on met un jury composé représentant opposition, société civile établir des partenariats avec prudence,unesco.fmi,BM,onu,UA,Uncef.Transparency(sur corruption),OMS,OIT.

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