Ce lundi, le Premier ministre gabonais a présenté devant les députés son programme de politique générale. Sans doute fort des impondérables qui ont émaillé le 2e mandat d’Ali Bongo, il s’est engagé à instituer une journée de prière pour la Nation. Reste à déterminer la date de celle-ci.

Le Premier ministre Alain-Claude Billie-By-Nze propose l’institution d’une journée de prière pour la Nation. © D.R.

 

«Nous sommes un peuple de croyants et en tant que tel, nous devons  assumer de nous en remettre à la puissance tutélaire du Créateur, quel  que soit le nom qu’on lui donne ou la religion à laquelle on appartient», a déclaré le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale le 24 janvier. Disant se fonder sur les dispositions de la Constitution, il s’est engagé à «proposer l’institution d’une journée de prière pour la Nation». Alain Claude Bilie-By-Nze a dit s’appuyer sur les saintes Écritures chrétiennes notamment, II Chroniques chapitre 7 verset 14 qui stipule «Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays».

Une invite aux Gabonais à prier Dieu conformément à leurs propres croyances et consciences. Si l’on est en droit de se demander pourquoi cette invite plutôt soudaine et inattendue à la prière, l’on est tout aussi en droit de penser que le nouveau Premier ministre tire les conséquences de ce mandat qui s’achève cette année et qui reconnait-il, «a été marqué par de nombreux événements imprévisibles et incontournables qui ont fortement et durablement impactés la vie de la Nation». Alain Claude Bilie-By-Nze a évoqué en ce sens, l’accident de santé en octobre 2018, du président Ali Bongo. Il admet d’ailleurs que «ce fut un événement imprévisible et incontournable qui, 2 années durant, a considérablement ralenti l’action de l’État».

À cela, a-t-il dit, se sont ajoutées la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne. Via le ministère en charge des Relations avec les institutions, le Premier ministre qui par cet engagement semble revendiquer sa chrétienté en reconnaissant le pouvoir de la prière pour relever les défis qui lui sont assignés, devrait prochainement proposer une date qui formaliserait l’institution de cette journée de prière dont l’annonce a d’ailleurs été applaudie par les membres du gouvernement et les députés lors de sa présentation de politique générale.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. C’est Bien. Amen.

  2. Lavue dit :

    Faut pas tromper les Gabonais, ils ne sont plus aussi naïfs que ça, les temps et les générations changent mais les PDGistes restent les mêmes. Tout le monde sait à quelle religion appartiennent les membres du Gouvernement et particulièrement les PDGistes. La religion imposée à papa OMAR par le Colon et qu’il a su parfaitement asseoir dans le monde politique Gabonais: le Franc-Maçonnerie et ses nombreuses loges. Une journée de la Franc-maçonnerie noire au Gabon, serait mieux indiquée. Plus personne n’ignore le sectarisme de ces croyances venues d’ailleurs, les dégâts irréversibles occasionnés dans les familles, juste pour assouvir des besoins existentiels primaires si bas.

    Les mécréants aiment venir se cacher parmi les croyants. On vous connaît. Une Journée de prière ? Quelle farce, quelle blague !!

  3. Esaïe dit :

    L’heure n’est plus à la prière. Si le bouleversement est endogène alors la solution l’est aussi, solliciter une aide exogène émanant d’une force supérieure est se leurrer

  4. Mezzah dit :

    OBO disait « Dieu ne nous a pas permis de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire ». ABO a redit la même chose à plusiers reprises, quel est le résultat aujourd’hui: pays en lambeaux (pas de routes y compris dans les agglomérations, plus de pistes d’atterissage à l’intériueur du pays, les gens ne savent pas où aller se faire soigner,on détrournen l’argent à la cnss sans être inquiété….). Et on veut demaner quoi à Dieu?

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