Une scène digne d’un film de fiction s’est produite le 9 janvier dernier à Libreville. La microfinance, «La Régionale», située dans le 3e arrondissement, à Petit-Paris, a été victime d’un braquage spectaculaire, en pleine journée. Plus de 20 millions de francs CFA ont été emportés par les malfrats encagoulés.

Ces individus encagoulés se sont introduits dans la structure tenant des machettes et couteaux. © D.R.

 

Alors qu’avec l’avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), les populations espéraient le recul de certains maux, il s’avère finalement qu’ils ont la peau dure. Des braqueurs armés jusqu’aux dents ont fait irruption, le 9 janvier dernier, en plein jour, au sein de la microfinance, «La Régionale». Ils ont neutralisé le petit monde s’y trouvant avant de s’évanouir dans la nature avec plus de 20 millions de francs CFA. Un fait divers qui, jusqu’alors, intrigue et interpelle sur le grand retour de l’insécurité dans la capitale.

Ces dernières semaines, l’on a déploré des assassinats et meurtres tous azimuts dans la capitale gabonaise et dans certaines villes du pays. Or, le couvre-feu a pourtant été rétabli au lendemain des fêtes de fin d’année et était supposé freiner la délinquance et les comportements déviants. Si les populations s’indignaient encore, notamment du quadruple assassinat de Franceville, elles ont été, à nouveau, ébranlées par un autre fait divers et non des moindres. Les témoins et des sources de l’entreprise racontent que des individus encagoulés se sont introduits dans la structure tenant des machettes et couteaux.

Des pistes et des questions

Ils ont ensuite obligé le personnel et quelques clients se trouvant dans l’édifice à rester tranquille à défaut de passer de vie à trépas. Toute chose leur ayant permis de récupérer tout l’argent qu’ils pouvaient trouver et de vider les caisses. Face au «risque élevé» de perdre la vie, personne n’a opposé de résistance. La scène a donc duré quelques minutes. «Grâce à Dieu il n’y avait pas de monde comme les autres jours. On ne sait pas ce que cela aurait été s’il y avait de nombreux clients et que certains avaient paniqué», a déclaré un passant.

Les malfrats ont donc opéré avec célérité et se sont évanouis dans la nature avec un peu plus de 20 millions de francs CFA. Quelques-uns des membres de ce gang ont déjà été arrêtés. Comme on pouvait également s’y attendre et eu égard aux explications des agents et vu le mode opératoire, on évoque des connivences internes, mais on indexe particulièrement les habitants de ce quartier populaire qui auraient monté ce coup pour dévaliser la microfinance et se faire un peu d’argent. Quoiqu’il en soit, la police judiciaire a été informée afin d’ouvrir une enquête pour déterminer les tenants et les aboutissants de ce braquage.

 
GR
 

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