Le quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, s’est réveillé le 10 février avec une triste affaire. Le repêchage du corps, déjà en putréfaction, d’un jeune garçon, Dan, élève en première dans un lycée du coin, porté disparu depuis samedi dernier. Sapeurs-pompiers, Police judiciaire, Procureur de la république près le Tribunal de Libreville, ainsi que la Mairie de la localité, se sont mobilisés, pour récupérer ce cadavre dans les eaux du lac. Mais que s’est-il passé pour en arriver à ce drame ?

Le corps de Dan, élève en première dans un lycée de Nzeng-Ayong, repêché dans les eaux du lac, le 10 février 2021. © Gabonreview

 

La population du quartier Sibang 4, à Nzeng-Ayong, s’est réveillée, ce 10 février, avec une découverte macabre dans les eaux du lac du coin. Le corps d’un jeune-homme, en classe de première dans un lycée de la place, a été repêché par les sapeurs-pompiers, en présence d’un adjoint au procureur, des éléments de la police judiciaire et de la police scientifique, ainsi que des agents de la Mairie, dans les eaux insalubres de ce lac.

L’alerte a été donnée la veille au chef de quartier de Sibang 4, Luc Engouang Abessole, par la population ayant remarqué un corps flottant sur le lac. Ce dernier a informé le maire du 6e arrondissement qui, de son côté, a appelé les policiers du commissariat de Nzeng-Ayong, qui ont contacté les sapeurs-pompiers. «J’ai été informé par les habitants de cette partie de mon quartier qu’il y a un corps qui flotte sur l’eau, sur le lac. Je suis venu, accompagné des populations. Mais j’ai d’abord appelé mon maire, le maire titulaire, qui a tout fait pour appeler les policiers de Nzeng-Ayong. On était toute la nuit ici», a fait savoir le chef de quartier.

Instantanés du repêchage du corps de ce jeune-homme, au lac de Nzeng-Ayong. © Gabonreview

Les policiers ont joint les sapeurs-pompiers qui sont venus dans la nuit. «Ils ont vu qu’ils ne pouvaient rien faire, la nuit. Il fallait attendre le petit matin», a ajouté Luc Engouang Abessole. L’un des responsables des sapeurs-pompiers fait savoir «qu’il y a du personnel, mais le matériel manque». «S’il y avait les lumières et tout le matériel adéquat, on aurait agi la nuit. On aurait repêché ce corps», précisant que ce lac fait près de 40 mètres de profondeur.

Pour revenir au disparu, la famille arrivée sur les lieux indique qu’il est porté disparu depuis samedi 6 février. Il est allé à un anniversaire à Saint-Georges, ce jour fatidique. Vers 21 heures, soit une heure après le couvre-feu, il a décidé de regagner le domicile familial, à Montalier. Sauf qu’il n’est jamais arrivé à la maison. Depuis lors, sa famille le cherche. «On a trouvé ce jeune-homme qui flottait sur l’eau et partait déjà en décomposition», a indiqué le chef de quartier. La maman est convaincue qu’«on l’a tué et on l’a jeté là».

Le corps a été retrouvé presqu’en décomposition. Son téléphone portable et de l’argent dans les poches. C’est d’ailleurs grâce aux puces de ce mobile qu’on a pu joindre ses proches. Toujours est-il qu’on se demande comment a-t-il fait pour se retrouver près de ce lac, à cette heure de la nuit ? Avait-il bu, était-il ivre ? A-t-il été agressé ? A-t-il été assassiné avant d’être jeté dans ce lac ? Voilà autant de questions auxquelles une enquête permettrait d’avoir la vérité sur ce drame.

«On sait pas ce qui est arrivé pour qu’il soit là. Tous les parents disaient que pas plus tard samedi, il était avec les amis. On ne sait pas ce qu’il s’est passé. Nous tous, nous sommes étonnés de voir ce corps là. Est-ce que ce corps n’a pas été… je ne veux pas précipiter les enquêtes. Est-ce que ce n’est pas ailleurs… et on est venu jeter ici pour brouiller les pistes? Je ne sais pas! J’ai confiance aux enquêteurs. Je crois que nous aurons la vérité par rapport à ce drame», a renchéri sieur Engouang.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Hmmm de st-Georges au lac cela fait quand même une bonne trotte… et quelle idée de s’y aventuré à pareille heure, surtout que tout le pognon et le portable était encore sur lui ? mystère! Amen.

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