La Cour constitutionnelle présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo a auditionné, le 28 décembre à Libreville, trois membres du gouvernement. Les ministres de l’Intérieur, du Budget et des Relations avec les institutions ont expliqué devant les juges de cette haute juridiction les points d’achoppement concernant l’établissement de la carte d’identité nationale, le renouvellement du Centre gabonais des élections (CGE) et la révision de la liste électorale. Des dossiers d’une extrême importance avant les échéances électorales prévues dans moins d’un an.

Les membres du gouvernement face à la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, le 28 décembre 2022. © Gabonreview/Capture d’écran (Gabon 1ère)

 

Après la réunion du 5 octobre 2022, Marie-Madeleine Mborantsuo et ses collaborateurs ont reçu en audience, le 28 décembre, le ministre d’État en charge de l’Intérieur, ainsi ceux du Budget et des Relations avec les institutions. Lambert-Noël Matha, Édith Ekiri Mounombi-Oyouomi et Denise Mekam’ne sont allés présenter à la Cour constitutionnelle les contours de ces dossiers très attendus par les Gabonais. Les sujets à l’ordre du jour concernaient l’établissement de la carte nationale d’identité, le renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) et la révision de la liste électorale. 

Au cours de l’émission «Face à vous» en août 2021 et devant les sénateurs la même année, le ministre d’État à l’Intérieur avait confirmé et précisé que l’établissement des cartes nationales d’identité, plus sûres, reprendrait au cours des trois (3) premiers mois de l’année 2022, et ce après 7 ans d’arrêt. Jusqu’ici, rien n’a toujours été fait. 

Faisant écho aux dénonciations de plusieurs partis de l’opposition en rapport avec l’illégalité, l’illégitimité et la caducité du bureau du CGE dont le mandat est expiré depuis plus de deux ans, la Cour constitutionnelle avait fixé à novembre dernier le renouvellement de la structure concernée. Là aussi rien n’a été fait. Le dossier n’a pas avancé.

Revendiquée par certains partis de l’opposition, l’actualisation des listes électorales en vue de la présidentielle, des législatives et des locales de 2023 n’est pas encore effective. Mais, dans une correspondance datée du 18 novembre dernier adressée à Christine Mba Ndutume-Mihindou, maire de Libreville, Lambert-Noël Matha annonçait en effet que le département dont il a la charge procéderait «très prochainement aux opérations de révision des listes électorales sur l’ensemble du territoire et à l’étranger». Pour ce dossier, les électeurs sont en attente.

Face à ces lourdeurs voire retards accumulés, la Cour a mis en évidence «le nécessaire respect des dispositions de la Loi fondamentale en matière d’organisation des élections au Gabon». De son côté, le ministre de l’Intérieur a laissé entendre que tous ces sujets ont déjà bénéficié de l’attention des instances financières appropriées. 

Après clarifications et échanges, la haute juridiction veut «un mois de janvier 2023 fait de concret et rien que de concret». «Pas de doute et plus d’entraves, les Gabonais auront leur carte d’identité nationale, le CGE va être renouvelé au plus tôt comme aura lieu la révision de la liste électorale», ont-ils laissé entendre.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Si Matha est ministre de l’intérieur depuis des décennies ce n’est certainement pour ses compétences et les exploits qu’il a pu réaliser pour moderniser cette administration mais pour ses capacités à mener des opérations mafieuses de fraude pour maintenir les Bongos au pouvoir. Pas étonnant que depuis que ce énergumène est le vrai maitre du mastère de l’intérieur, les gabonais n’ont jamais eu la possibilité de pouvoir faire établi leur carte nationale en tout temps. Comme si nous existions dans notre propre pays que pour les élections. Même notre citoyenneté est dévaluée. Quel honte gabonais, votre nationalité ne vous octroie que le rang d’esclave et de bétail électoral pour les Bongo, vous vos enfants et les enfants de vos enfants dont vous vous apprêtez à vendre l’avenir en 2023. Même vos hôpitaux publique ont été privatisées au nom de la cupidité des Bongo qui ne se gênent de faire de vos femmes et vos filles des otages après leurs accouchement.

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