Alors qu’elle s’est vue arracher son marché lié à la conception et à la construction d’une usine de production d’eau potable à Ntoum 19 mois plus tôt, la société espagnole spécialisée dans les BTP tente d’obtenir des militaires au pouvoir l’attribution de nouveaux contrats. 

La société espagnole Acciona Construction Infrastructuras lorgne de nouveaux marchés au Gabon. © D.R.

 

La période est propice. Présenté au Gabon depuis 1997, Acciona Construction Infrastructuras n’entend pas laisser passer les opportunités de nouveaux contrats liés aux nombreux chantiers annoncés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui envisage de rattraper le déficit du Gabon en termes d’infrastructures. Vicente Pelegrini Justo, CEO de la société espagnole spécialisée dans les BTP a été reçu en audience, jeudi 18 avril, par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema et un des responsables d’Acciona, le 18 avril 2024 à Libreville. © Com. présidentielle

«Au cours de cette audience, l’opérateur espagnol a présenté au chef de l’État sa structure et son domaine de compétence. L’investisseur a fait […] un point de situation sur la collaboration entre son entreprise et notre pays ainsi que la réalisation de projets», rapporte le communiqué du Palais, selon lequel le patron du CTRI a été «réceptif», allant jusqu’à manifester son intérêt pour la consolidation de cette collaboration au moment où les Gabonais aspirent davantage à un mieux-être.

L’octroi de nouveaux marchés par Acciona Construction Infrastructuras au Gabon serait une belle revanche, selon certains observateurs. D’autant que la société espagnole avait été quelque peu maltraitée par le régime déchu fin-août 2023. Une situation qui a failli découler sur un contentieux devant la justice. En effet, ayant acquis en avril 2013 le marché de la conception et de la construction d’une usine de production d’eau potable à Ntoum, l’espagnole a vu ce contrat résilié, le 9 septembre 2022, après la suspension du chantier en juin 2014 pour des raisons restées obscures à ce jour. Il n’en demeure pas moins que cette résiliation a coûté 13 milliards de francs CFA à l’État gabonais qui avait récupéré 8 milliards en mettant à la disposition de la société gabonaise Orelo SA les biens ayant appartenu à Acciona.

 
GR
 

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