Au Gabon, le parti Les Démocrates a lancé la reprise de ses activités politiques sous un nouveau prisme. Opposé au pouvoir d’Ali Bongo, le parti de Guy Nzouba-Ndama se positionne en défenseur de la Transition. Il entend l’alimenter en idées nouvelles et la préserver des opportunistes qui, il y a quelques mois encore, défendaient la pérennité du pouvoir déchu. Face à eux, il appelle d’ailleurs le peuple à la vigilance.

Guy Nzouba-Ndama, président des Démocrates, au premier plan. © D.R.

 

«Les ténèbres qui ont été chassées le 30 août vont, par tous les moyens, tenter de revenir sous d’autres formes pour faire déraper le processus actuel. C’est pourquoi le peuple doit rester vigilant tout en soutenant sans réserve les nouvelles autorités en leur rappelant chaque fois que ce sera nécessaire, leurs engagements», a prévenu le 17 février, Guy Nzouba-Ndama paraphrasant Jean Remy Yama. Son parti, qui effectuait sa rentrée politique, a réitéré son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur fond d’appel à la lucidité. «Au nom de cette vigilance et au regard de notre soutien au CTRI, c’est désormais avec un logiciel différent que nous lançons la reprise de nos activités politiques», a déclaré le président de Les Démocrates (LD).

«Auparavant, nous étions opposés à un pouvoir qui s’était longtemps discrédité de lui-même à travers ses actes et sa gouvernance antipatriotiques. Désormais, nous combattrons les ennemis de la Transition», a ajouté Guy Nzouba-Ndama. Selon lui, l’idée est que les nouvelles autorités dans leur volonté d’associer tous les Gabonais au vaste chantier de la restauration des institutions, «s’abstiennent parallèlement de succomber au charme démoniaque de ceux-là qui soutenaient avec leur dernière énergie, il y a quelques mois encore, la volonté de pérenniser le pouvoir déchu», «au point de considérer ceux qui osaient penser ou dire le contraire de leur projet dévastateur du pays comme des ennemis à abattre».

Dans sa démarche, le parti de Guy Nzouba-Ndama compte alimenter la Transition en idées nouvelles dans le cadre global de restauration ou de restructuration des institutions qu’elle s’est fixé. Il dit pour ce faire, avoir «précieux relais» au Parlement et parmi les délégations spéciales des municipalités et départements. Il dit mettre tout autant, à disposition du CTRI ses cadres et agents de l’administration tant publique que privée, dans cette optique. «En revanche, tout en accompagnant le CTRI, nous n’oublions pas de conserver nos valeurs, de garder notre autonomie d’action, de penser et de parole», a indiqué le président de LD.

 

 
GR
 

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