Le «programme conjoint citoyenneté et protection sociale» a récemment fait des heureux à Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville. Plusieurs dizaines de personnes, sans actes de naissance et sans l’assurance maladie universelle de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ont reçu, le 13 octobre, ces documents officiels à l’occasion d’une cérémonie dans le département de Komo-Mondah.

Les officiels, les parents et quelques enfants dits apatrides, à l’issue de la réception de leurs documents officiels. © MinSanté

 

Une distribution des actes de naissance et des récépissés de la CNAMGS aux enfants, jusque-là apatrides, s’est déroulée, le 13 octobre 2022, à la Mairie de Ntoum, dans le département de Komo-Mondah. Conduite par le directeur de cabinet du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Jean Noel Biyogo Obame, l’opération a permis à 749 enfants de la commune de Ntoum et du Département Komo-Mondah de bénéficier de ces documents leur donnant dorénavant droit à la citoyenneté et aux autres services auxquels ils ne pouvaient prétendre par le passé.

Grace à l’acquisition de leur acte de naissance, ils ont été automatiquement immatriculés à la CNAMGS. Pour les responsables du département de la Santé, cette campagne marque la volonté des plus hautes autorités du Gabon d’assurer une protection sociale à toute la population, gage d’une justice sociale et de plus d’égalité des chances. Ainsi, le directeur de cabinet du ministre de la Santé et des Affaires sociales a-t-il réaffirmé l’engagement du gouvernement à résoudre cette problématique sociale conformément à la Convention sur les droits de l’enfant, ratifiée le 9 février 1994 par le Gabon, et à la loi n°003/2018 du 18 mars 2019 portant Code de l’enfant en République gabonaise.

Jean Noel Biyogo Obame a notamment fait remarquer que «ces enfants, parce que ne possédant aucun document officiel, du fait généralement du défaut d’enregistrement de leur naissance pour des raisons diverses, sont victimes de nombreuses discriminations, notamment, le refus d’accès aux soins de santé et à l’éducation». Et de rappeler que «sans existence juridique, ces enfants se retrouvent exclus des opportunités économiques et sociales offertes par l’État à sa population. La régularisation de leur situation consacre le changement de leurs statuts de personnes entièrement à part à citoyen à part entière».

La campagne nationale de distribution des actes de naissances et d’enrôlement à la CNAMGS des enfants dits apatrides a été officiellement lancée le 10 mai 2022 par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong.

 
GR
 

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