La modification de la Constitution annoncée le 18 décembre par le gouvernement passe mal à l’Assemblée nationale. Ce mercredi 23 décembre une quinzaine de députés de l’opposition ont initié un mouvement d’humeur devant l’hémicycle pour exprimer leur désaccord vis-à-vis du projet de loi. Le texte controversé doit être défendu le même jour par la Première ministre devant les élus, membres de la commission des lois.

Les députés de l’opposition, le 22 décembre 2020. © Gabonreview

 

Cinq jours après l’annonce par le gouvernement de la révision de 25 articles de la Constitution, une quinzaine de députés de l’opposition a exprimé sa désapprobation totale par un mouvement d’humeur organisé devant l’hémicycle, le 22 décembre.

Au cours de cette sortie, le groupe de parlementaires a regretté que le projet n’ait pas été soumis à l’approbation du peuple gabonais par une procédure référendaire pour lui donner une incontestable assise démocratique.

«Nous sommes à quelques jours de la clôture de la session parlementaire. Nous ne comprenons pas que le gouvernement puisse initier une modification importante de notre Constitution. Où est l’urgence ? Que cache cette modification précipitée ? Nous voulons également savoir pourquoi veut-on consacrer l’impunité de certaines personnes (…) D’ores et déjà, les députés de l’opposition disent aux populations gabonaises qu’ils représentent que ne sommes pas d’accord avec ce qu’il se passe», a déclaré Davain Akure député des  Démocrates.

Dans leur démarche, les députés ont reçu le soutien de plusieurs citoyens et hommes politiques, venus de façon spontanée à l’exemple d’Alexandre Barro Chambrier et Mike Jocktane.

«Nous sommes venus exprimer notre solidarité à nos députés. Nous estimons qu’il est très important de les soutenir dans un moment où l’on veut manipuler la constitution de notre pays. Une constitution c’est quelque chose de stable. C’est cela qui régit la vie de la nation. Par conséquent, il ne saurait être question de tolérer ce type de manipulation qui constitue une régression démocratique. Pour notre pays », a regretté le président RPM.

Alexandre Barro Chambrier s’est dit gêné par l’instauration d’un triumvirat pour assurer la transition. Pour l’opposant, «ce triumvirat donne le sentiment que l’autorité de l’État est éparpillée, qu’il y a un problème de confiance vis-à-vis du président du Sénat qui, traditionnellement, dans la constitution actuelle avait la mission d’assurer l’intérim durant la vacance du pouvoir. Pourquoi cette précipitation ? Pourquoi attendre les cinq derniers jours de la session parlementaire pour introduire de manière subreptice cette modification sur une trentaine d’articles ? Cela est anormal et inacceptable. Et nous exprimons notre désapprobation quant à ce projet qui est inopportun et constitue un recul démocratique pour notre pays. Nous ne pouvons l’accepter ni le tolérer. Les Gabonais doivent se lever pour dit non à toutes ces manipulations qui n’ont pour vocation que de maintenir un système et des privilèges des individus au détriment de l’intérêt général».

S’ils reconnaissent être minoritaires à l’Assemblée nationale pour faire annuler le projet, les députés de l’opposition affirment être convaincus d’être majoritaires auprès du peuple gabonais. D’autant que « la majorité des Gabonais désapprouve cette modification de la Constitution« , a relevé Serge Maurice Mabiala, député RMP élu à Mouila.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Nous sommes fin 2020, je constate qu’il y a des africains qui ont gardé la mentalité des esclaves et des blancs français qui ont gardé celle des colons… Mais quelle tristesse !!! Merci à vous vaillants députés qui avez décidé de combattre cette forfaiture, le peuple souverain vous le rendra. L’épreuve de force est engagée vous serez tous surpris.

  2. main levée dit :

    Fini le vote à main levée anti démocratique à l’assemblée nationale du Gabon depuis 1967…

  3. idiata idiata dit :

    voyez vous Peuple gabonais, les dirigeants du pays , leur dieu c’est leur ventre.
    quel egoisme!!!!!!!!, il n’ont pas fini de celebrer l’Homosexualite qu’ils ont ajoute dans notre CONSTITUTION…. maintenant les revoila, au galop pour tortionner NOTRE CONSTITUTION!!!!!! pour leur Ventre. ILS VONT LE REGRETTER.

  4. Serge Makaya dit :

    Alexandre Barro Chambrier, vous avez eu il n’y a pas longtemps in entretien avec l’ambassadeur de la pourriture France au Gabon, pourquoi vous ne dites pas à peuple gabonais l’objet de vos échanges ? Ne JOUEZ JAMAIS avec ces français. En matière d’hypocrisie, ils ont la médaille d’or.

    Le QUAI D’ORSAY est derrière cette manipulation de la Constitution, puisqu’il faut bien annoncer un jour le décès de l’assassin et usurpateur-voleur BOA. Le QUAI D’ORSAY n’acceptera jamais la démocratie en Afrique où il contrôle encore notre saleté de monnaie coloniale.

    Il faut que l’on trouve un moyen pour mettre le FEU à l’ambassade de France. Ces gens doivent quitter définitivement le Gabon et même le Continent Africain. L’Afrique ne s’en sortira JAMAIS avec cette SALETÉ FRANCE.

  5. Serge Makaya dit :

    Il parait que ces pseudos députés de la pseudo majorité viennent de recevoir chacun du trésor gabonais la somme de 30millions de franc CFA pour faire voter leur pourriture de loi. A Ntare Nzame !!

  6. Lavue dit :

    Faut pas trop focaliser votre discours sur les BONGO, le MAROC et la FRANNCE, c’est trop rébarbatif et ça semble léger. On a là une affaire gabonaise, que chacun commence par dire à son parent qui est au PDG de ne pas voter pour cette modification de la constitution. Ce serait déjà un premier pas. Le véritable danger c’est pas seulement les BONGO, la FRANCE et le MAROC ce sont les PDGistes installés dans toutes le sphères du pouvoir gabonais (Assemblée National, SENAT, Cour Constitutionnelle) et qui cautionnent tout au nom du peuple qui les auraient élus.

    Tant que les BONGO auront des valets en interne attirés par leurs petits intérêts égoïstes, ils se maintiendront au pouvoir, la France ou le Maroc n’y feront rien. Faut pas être trop aveugle.
    L’ennemi numéro un au Gabon c’est la secte-PDG. Auront ils le courage de s’opposer à ce plan sordide, bien sûr que non. Ils sont habitués à la bouffe facile et pour çça les BONGO doivent demeurer au pouvoir. Faut guérir les politiciens gabonais malades du PDG.

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