Des éco-gardes en service sur le site Ramsar du Bas-Ogooué, à Lambaréné, broient du noir depuis 5 mois. Ils sont sans salaire depuis qu’ils ont été affectés sur ce site pour sa gestion. Une situation qu’ils décrient et qui impacte leur famille respective.

Sans salaire depuis 5 mois, les éco-gardes du site Ramsar du Bas-Ogooué, à Lambaréné en appellent à la diligence dEcogardes Ramsar du Bas-Ogoouéu Secrétariat exécutif de l’ANPN (Illustration). © D.R.

 

Depuis janvier 2021, l’administration de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en charge de la gestion du site Ramsar du Bas-Ogooué, basée à Lambaréné, ne reçoit plus de budget de fonctionnement. Une situation faisant suite à l’arrêt du Projet d’appui aux zones humides (Pazh), principal bailleur de fonds et ayant conduit à l’absence de salaire pour les 5 éco-gardes en service dans ce site qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Les 5 agents, en provenance des parcs nationaux de Loango et Moukalaba Doudou, affectés dans le site sont sans salaires depuis près de 5 mois et expulsés de leurs logements à cause du non-paiement de loyer. Face à ce drame, avec femme et enfants, ils se sont remis à leur responsable administratif sur le camp. «Ils ont squatté le bureau avec femmes et enfants où ils ont passé une nuit à même le sol».

Au regard de ces conditions, «le Gestionnaire du site Ramsar a pris sur lui, l’engament de les prendre en charge, le temps que le Secrétariat exécutif de l’ANPN trouve une solution. Il a acheté des matelas et trouvé une villa où il a logé ses agents et leurs familles», rapporte une source proche du dossier.

D’après les agents, la hiérarchie a été contactée depuis plusieurs mois par le gestionnaire et par eux-mêmes. Des courriers ont été envoyés au Secrétariat exécutif de l’ANPN, ainsi qu’au directeur de l’Agence. Mais jusqu’alors, aucune instance n’a répondu à ces courriers. «Il n’y a jamais eu de réponse et encore moins d’assurance pour leur donner un peu d’espoir», a fait savoir un des proches des agents.

Se considérant comme «abandonnés par l’ANPN dans un site où ils ne connaissent personne», les 5 agents souhaitent déjà être réaffectés dans leurs parcs d’origine où ils ont des parents et connaissances sur lesquels ils pourraient s’appuyer en ces temps de disette.

Sans budget aujourd’hui, les activités du site sont à l’arrêt. Le gestionnaire peine à assurer les loyers du bureau, les charges et l’entretien des véhicules et des bateaux. Il serait, dès lors, souhaitable que l’ANPN trouve dans les brefs délais une solution rapide et définitive à cette situation pénalisant des familles et ouvre la porte à la destruction et au pillage des ressources naturelles dans la région.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Hermann Mboumba dit :

    Il y a une faute au titre

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