Estelle Ondo a estimé le 10 avril à Libreville que l’annonce de la réforme du Code civil consacrant plus de droits aux femmes aurait dû être précédée de la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme. Selon la députée, cet organisme aurait permis de «solliciter la masse critique nationale pour avis et orientations sur les différents points de la réforme» et éviter les incompréhensions.

Pour Estelle Ondo, l’annonce de la réforme du Code civil consacrant plus de droits aux femmes, aurait dû être précédée de la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme. © D.R.

 

Face aux réactions aussi diverses que mitigées nées de la réforme du Code civil accordant plus de droits aux femmes, la députée indépendante de la deuxième circonscription d’Oyem s’est prononcée sur la question. «J’aurais souhaité avant l’annonce de la réforme la mise en place de l’observatoire de l’égalité homme-femme afin de solliciter la masse critique nationale pour avis et orientations sur les différents points de la réforme. Cela aurait évité les incompréhensions que nous observons», a déclaré Estelle Ondo le 10 avril à Libreville.

Du reste, l’ancienne ministre de la Famille a estimé «la réforme qui est  proposée aujourd’hui  par le gouvernement a pour objectif d’améliorer de manière significative le statut de la femme, de régler la question  de l’égalité homme femme,  et de lever  dans notre corpus juridique toutes les dispositions qui la discriminent». En effet, a noté Estelle Ondo, les dispositions qui existent dans le Code civil, à l’instar de celles relatives au mariage, discriminent la femme. «Notamment la disposition relative à la qualification des critères de l’adultère. C’était tout simplement injuste pour la femme», a-t-elle argumenté.

L’homme et la femme connaissent leur place

En plus d’améliorer le statut de la femme et ses droits, le projet de loi querellé supprime la notion de chef de famille. Sur ce dernier aspect, Estelle pense que c’est pour harmoniser les rapports entre l’homme et la femme dans le foyer. «Il est vrai que la Bible nous enseigne que l’homme est le chef de famille, pour les chrétiens à mon sens la réforme ne changera pas les rapports  entre les deux conjoints dans le foyer,  l’homme et la femme connaissant  leur place», a-t-elle souligné.

Estelle Ondo estime enfin que d’autres dispositions  dans ce projet de réforme sont également  des avancées. Il s’agit notamment  de la disposition relative aux critères de qualification identique de l’adultère, la gestion de l’enfant mineur non émancipé,  et le choix du domicile en d’autres. «En réalité, le plus souvent dans la pratique, les époux gèrent conjointement le foyer. Ils prennent les décisions ensemble sans se battre  et en toute responsabilité. La notion de chef de famille, même si nous l’enlevons, la femme connaît sa place. Néanmoins si elle veut sortir de son rôle d’épouse, ce  sera à ses risques et périls. Le mariage n’est pas un champ de guerre», a-t-elle conclu.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Pauvre petite-fille Estelle Ondo. Pourquoi vous voulez l’égalité homme-femme partout ? Kiéééé !! A Ntare Nzame !! Est ce que nous avons été créé égaux ? Pour faire des enfants, n’avons nous pas besoin d’un mâle et d’une femelle ? Ainsi est fait la nature crée par NZAME. Respectons la création de Dieu.

  2. Prince dit :

    Pas étonnant dans un pays où on vient d’autoriser la baise entre les personnes de même sexe, mon cher Serge comprenons que notre pays est sous la domination du diable il suffit de voir les lois actuels regerdez comment est persécuté l’église aujourd’hui ? On va jusqu’à lancer les grenades dans les lieux de culte….sans oublier les crimes rituelles. Alors que peux t’on espéré dans un pays ou le presida est le grand maître de la loge maçonnique ?

  3. Aze dit :

    Le problème avec cette réforme c’est l’intitulé de l’objectif visé. EGALITE. 2 personnes prises individuellement ne peuvent être égales mm devant la loi.

  4. Milangmissi dit :

    Quelqu’un peut rappeler à Estelle Ondo qu’elle est députée et qu’elle aurait pu commencer par introduire un projet de loi portant création d’un observatoire l’égalité homme-femme avant de venir se répandre ?
    O

  5. Leon dit :

    Nous n’avons pas la culture du débat public à l’échelle nationale.
    Lancer des consultations dans nos villages et regroupements serait une bonne approche.
    Mais je sais, étant gabonais de culture et personne normalement constituée, que la vraie question porte juste sur la notion d’équité et nullement sur l’égalité.
    Je parle d’équité sans avis sur le sexe féminin qui a fait ses preuves, et sur le sexe masculin qui a fait les siennes.
    Comment expliquer aux responsables de notre décadence, et les faire taire sur l’organisation de notre société qui date de « kala kala », et qui nous a grandit, que la nature nous crée inégaux!
    Et que dans cette inégalité de naissance, chacune et chacun trouve sa place@

  6. Hermès dit :

    Un observatoire qu’elle devrait gérer.

  7. Le Patriote dit :

    Pourquoi n’ont-ils pas créé l’observatoire de l’égalité des chances ? On constate que tous les postes à responsabilité sont attribués aux ressortissants du Haut-Ogooué.

    • asphalt dit :

      Faites vos réformes comme vous voulez puisqu’il n’y a que ça qui vous donne l’illusion de développer le Gabon en tous cas ça reste sur le papier.Mon foyer fonctionne comme une équipe de foot qui joue pour gagner,chacun connais son poste alors s’il y’a 2 capitaines alors je suis le titulaire et l’autre c’est l’adjointe il n’y a donc pas d’égalité.Loin de moi tout attitude sexiste,je respect ma femme comme ma mère Et elle joue bien son rôle de conseillé dans notre foyer mais de la même façon il n’y a pas 2 capitaines dans un navire il n’y a pas non plus 2 caîmans dans le même marigot et les choses fonctionnent très bien ainsi.

  8. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Beaucoup de contradiction de la part de l’intéressée dans le dernier paragraphe. tantôt elle magnifie la complicité entre les époux. Ailleurs elle s’embarque dans des risques de séparation pour la femme, et pour finir le mariage n’est pas le « concert des casseroles à la Gabonaise ». Question fermée, qui s’exprime ici la citoyenne politique et gouvernementale ou le femme tout simplement? Amen.

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