Renversé le 30 août 2023, suite aux crispations ayant entraîné un coup d’État, l’ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), veut se donner un nouveau souffle. Autour du secrétaire général par intérim, Luc Oyoubi, ses hiérarques restés fidèles à la barque malgré la cascade de démissions organisent actuellement les Assises d’autocritique et de refondation (AAR). Ils souhaitent réfléchir sur le parcours de leur écurie politique et renouveler leur engagement à améliorer ce parti.

C’est sous la houlette du secrétaire général par intérim, Luc Oyoubi, que le PDG fait son autocritique en vue de sa refondation. © D.R.

 

«Mis à l’écart de la gestion des affaires étatiques» depuis plus de 5 mois, le Parti démocratique gabonais (PDG) veut revivre. Pour y parvenir et en prévision du premier «12 mars» que ce parti commémorera, assurément, sans son Distingué-Camarade président, le Secrétariat exécutif organise, du 23 au 24 février, les Assises d’autocritique et de refondation (AAR). Un rendez-vous politique visant à faire l’autocritique, d’envisager les perspectives et surtout de renouveler les engagements pour la bonne marche de cette structure. Inéluctablement, les futures échéances politiques et électorales sont en perspectives, malgré les casseroles ayant milité à sa chute.

Devant avoir pour boucle finale, le 12 mars 2024 au Jardin botanique, les Assises d’autocritique et de refondation du PDG ont pour objectif «d’identifier les erreurs du passé qui ont conduit au changement de régime et de proposer des pistes de solution pour l’avenir». 

Le Secrétariat exécutif, qui porte ces assises, indique que ces rencontres vont permettre au PDG de «participer de manière optimale à la Transition, de préparer correctement les échéances électorales à venir et de demeurer une force politique importante sur l’échiquier national».

L’ex-parti au pouvoir créé par Omar-Bongo fait en effet face à des démissions et défections en grappes. Chacun y allant de son argumentaire, critiquant, récusant et dénonçant les impairs de l’ancienne gestion, pour justifier sa défection.

Les Assises d’autocritique et de refondation concernent donc tous les militants. Ils sont appelés à participer, d’abord dans leur fédération, à l’analyse des pistes pour l’amélioration du fonctionnement de ce groupe ayant dirigé le Gabon pendant plus de 50 années, pour que «les erreurs du passé ne se reproduisent plus».  

L’agenda de cette grand-messe du PDG, ayant survécu au 30 août 2023, portera sur l’analyse de toutes les instances de cette formation politique, partant du Distingué-Camarade président, l’exécutif central, le Comité permanent du Bureau politique à la gestion du scrutin, les insuffisances des textes du parti, le financement des campagnes en passant par la transparence des finances du parti, le choix des candidats du parti.

Le rapport final dans lequel seront consignées toutes les conclusions de ce rendez-vous sera validé, le 12 mars, date d’anniversaire du PDG, au Jardin botanique de Libreville. Ce sera, de toute évidence l’occasion de savoir si le parti des masses garde encore son pseudonyme au regard des défections. 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Blablabla… Mettez-vous dans la tête que le pouvoir corromp.S’eterniser au pouvoir est contre productif. L’alternance permet de se renouveler. Je pense que le PDG est définitivement tombé dans la poubelle, plus personne n’en voudra. Bien fait pour vos gueules.

  2. Gayo dit :

    Abat ce parti mafieux, ce monstre.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Il y a quelques mois, Monsieur Luc Oyoubi soutenait l’irresponsabilité du PDG dans la gestion du pays. Toutefois, l’autocritique est une introspection: un processus de remise en cause. Donc une quête de vérité. Mais que se reproche le PDG dans la mesure où ce parti n’a jamais dirigé le pays?

    Pour être capable de faire preuve d’autocritique, il faut d’abord développer la connaissance de soi-même. Socrate ne disait-il pas « Connais-toi toi même » et « tu connaîtras l’univers et les dieux »(1).

    Il s’agit de prendre conscience aussi bien de ses qualités que ses défauts. Je ne me souviens des qualités du PDG. De ses defauts, oui. Mais comment entreprendre une telle démarche si on estime ne pas être comptable de la situation du pays? Un navire peut-il toujours naviguer alors qu’il totalement « désarmé »?

    Un second pré-requis consiste à accepter le fait que certaines choses que l’on croit sont peut-être fausses. 55 ans de mensonges, d’ignorance, de malhonnêteté, ce n’est pas facile à « gommer ». Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé (A. Einstein).

    La chose qu’il y a lieu de faire, Monsieur L. Oyoubi, c’est de dissoudre le PDG. Sa place est dans un musée.

    (1) « Connais-toi toi même « , en grec « gnothi seauton ». En latin,  » nosce te ipsum ».

  4. Gayo dit :

    Parti Diabolique Gabonais veut réfléchir comme tromper les gabonais et réinstaller l’ordre ancien.

  5. Mezzah dit :

    Ils sont sans scrupule, ils doivent rembourser tout ce qu’ils ont volé.
    J’invite tous les patriotes à se rendre au lieu de cette réunion pour faire du bruit pour empêcher cette rencontre de se tenir. Venez nombreux svp.

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