Dans son rapport d’août 2020 sur l’économie gabonaise, le Fonds monétaire international (Fmi) a révélé que des risques pèsent sur la viabilité de la dette gabonaise qui pourrait se situer à 74,7% du PIB. Pour réduire ces risques, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) a appelé, le 1er septembre, à remobiliser les régies financières afin d’optimiser les recettes de l’Etat.

Le bureau de la Fécorefi lors d’un précédent point  presse. © Gabonreview

 

Le Fonds monétaire international (Fmi) estime que la dette publique du Gabon dépassera le repère de risque élevé et atteindra 74,7 % du PIB en 2020 et en 2021. Un scénario catastrophique qui ne laisse pas indifférents les agents des régies financières et particulièrement ceux réunis au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi).

A l’occasion d’un point presse ce 1er septembre, la Fecorefi s’inquiète de ce bond de la dette au-dessus des critères de convergence de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). «L’une des solutions pour réduire le sprint suffoquant de l’endettement est de remobiliser et remotiver les régies financières aux fins d’optimisation des recettes propres», préconise la Fecorefi. «Raison pour laquelle nous nous battons aujourd’hui afin de donner corps à la vision du chef de l’Etat qui fait de la relance de notre économie, un défi majeur à relever pour notre pays», a déclaré le porte-parole de la Fecorefi.

Pour ce dernier, le régies financières doivent évoluer dans le calme, la sérénité et surtout loin des grèves intempestives qui «fragilisent la cohérence qui devrait exister entre l’ambition d’optimisation des recettes et la réalisation de celle-ci». Rappelant que les administrations des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures et du Trésor réunies au sein de cette fédération sont en grève depuis plus d’un mois, Sylvain Ombindha Talheywa III, a regretté le fait que les régies financières soient «démobilisées et démotivées au profit d’un inquiétant endettement».

 La grève toujours active

En clair, la Fecorefi invite le gouvernement à apporter des solutions aux revendications des régies financières d’autant plus les grèves à répétition dans le secteur grèvent le budget de l’Etat. Des grèves, a souligné Sylvain Ombindha Talheywa III, motivées par le non-respect des engagements du gouvernement vis-à-vis des agents de l’Etat dont la publication des résultats des audits et primes réalisés en 2018. Ces audits aideraient à «baisser l’enveloppe à payer réellement» aux agents des régies financières.

La Fecorefi a de nouveau interpellé le gouvernement sur la publication de ces audits, tout en déplorant le manque de communication sur l’exécution de l’enveloppe de paiement. Un engagement qui se fait attendre depuis le 15 juillet. La Fecorefi assure que la situation ne «saurait se justifier dans la mesure où les administrations des Douanes, Impôts et Hydrocarbures ont des comptes dédiés à cet effet».

La Fecorefi appelle l’attention du gouvernement sur l’exigence de la régularisation des situations administratives des agents et informe que «la grève générale se poursuit jusqu’à ce que des solutions soient trouvées» aux préoccupations des agents des régies financières.

 
GR
 

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