À l’occasion de la Cop28 à Dubaï, le président de la Transition, tombeur d’Ali Bongo Ondimba, a devisé pour la première fois avec le président français, Emmanuel Macron. Les discussions se sont tenues lors des initiatives globales pour la protection des écosystèmes fragiles et la promotion des politiques environnementales durables. Les deux personnalités ont également évoqué les relations bilatérales entre les deux pays, de même que la période de transition en cours au Gabon.

Le président de la Transition au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, et le président Emmanuel Macron, le 1er décembre 2023 à Dubaï. © D.R.

 

Profitant de la 28e la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop28), le président de la Transition au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, et son homologue français, Emmanuel Macron, ont échangé, pour la première fois, le 1er décembre dernier, en marge de cette Conférence des Parties se tenant aux Émirats-Arabes Unis. 

Trois après le coup d’État perpétré par les militaires réunis au sein du Comité pour la restauration des institutions (CTRI), les deux chefs d’États ont pu enfin évoquer les relations entre le Gabon et le France, ainsi que la Transition en cours. Globalement, le général Oligui Nguema a présenté l’agenda de la Transition s’appesantissant sur les grandes étapes. Toute chose devant passer par un Dialogue national inclusif entre avril et juin 2024 pour un retour à la normalité dans le pays à l’horizon 2025. 

Les sources proches de ce dossier font également savoir que le chef de l’État gabonais a magnifié le référendum devant permettre de valider la nouvelle Constitution et les éléments tels que le nouveau Code électoral. Ce dernier outil étant la base d’une élection présidentielle transparente, crédible et apaisée. Une donne plus attendue par la communauté internationale que par la population gabonaise qui a salué le «coup de la liberté» et qui manifeste depuis des années sa soif de démocratie apaisée.  

L’aboutissement de ce processus devrait ouvrir la voie à la sortie du Gabon de l’isolement dans lequel la communauté internationale l’a cantonné depuis le coup de force du 30 août 2023 de par ses sanctions. Une démarche devant de toute évidence se faire avec le soutien des partenaires réguliers du Gabon à l’exemple de la France. Et Paris entend bien soutenir le processus en cours au Gabon.

Le général Oligui et Emmanuel Macron ont de même évoqué la situation de l’ex-chef de l’État, Ali Bongo Ondimba. Le chef du Comité pour la Transition a rassuré son homologue sur la liberté de mouvement accordée à son prédécesseur. Ce dernier étant libre de ses mouvements et de pouvoir sortir et revenir sur le territoire national, tout comme il est bien suivi par ses médecins et peut s’installer dans le pays de son choix. Ce qui ne signifie pas aller en exil.

Les deux chefs d’États ont enfin abordé la coopération bilatérale entre le Gabon et le France. Elle demeure au beau fixe et se développe davantage dans plusieurs domaines à l’instar de l’économie. Comme on pouvait s’y attendre, le leadership du Gabon a été salué par Emmanuel Macron en ce qui concerne la protection de l’environnement. 

Pour de nombreux observateur, la France qui continue de manœuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, au Niger et au Mali n’a pas la même vision sur le cas gabonais. «Une décision deux poids deux mesures de la France sur les changements de régime en Afrique», dénoncent-ils.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Si la France donne au Gabon et au Congo, chacun 5% de Total car ces pays sont les pionniers de la fortune de cette compagnie, cela sera un début des réparation des contrats léonins que la France a fait signer de force à ces pays qui leur valent un sous développent et une pauvreté inexpliquée. Qu’en est-il de 5% du groupe Eramet. La France est dans une sorte de dernière chance pour tirer ses anciennes colonies vers le développement. Le partenariat exclusif peut encore se faire sur une base gagnant gagnant.

  2. Gayo dit :

    Regarder le visage de macron. Pas l’air serein mais incertain sur l’avenir des intérêts français. Pourquoi pas négocier un avenir gagnant-gagnant plus durable pour mériter ce partenariat exclusif. Ils suffit d’appeler toutes les sociétés françaises exploitant le Gabon sur une table de négociation et voir comment rendre une partie de ce qui a été volé et aller sur une base de prospérité partagée avant que comme le Rwanda le Gabon se tourne vers le monde anglosaxon.

  3. le nouveau dit :

    Il s’ est déjà tourné vers le monde anglo saxon et sans grand succès
    Les major françaises dans le petrole sont entourées d’ autres compagnies de diverses horizons et nationalités qui peuvent avoir la préférence des autorités gabonaises si le partenariat n’ est pas suffisamment équilibré; ce qu’on appelle la concurrence dans un pays responsable.
    Le Gabon grandit tous les jours et doit assumer ses signatures et engagements
    quite à les faire évoluer

  4. Anges Mbourou Guelou dit :

    Mon très chère Gabon! À mon humble avis je crois que à 60 ans il est temps de quitter de chez ta sois disante mère et te prendre en charge. L’heure est venus pour toi de chasser les faux amis et de conter sur des amis sincère.
    Quittons ces fausses alliances qui tues nos populations chaque jours.
    Les ressources du Gabon appartiennent aux Gabonais. Libre à eux d’en faire se qu’ils veulent.

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