La sortie, le 25 juin, de son ancien chargé en communication sur les réseaux sociaux, Peter Brady Akewa, ne lui a visiblement pas plu au point, qu’en retour, il a préféré jouer la carte de l’intimidation étant désormais dans les bonnes grâces du pouvoir. Dans deux notes vocales largement relayées sur la toile, Féfé Onanga menace de représailles des militants de son ancien mouvement n’ayant pas apprécié qu’il dissolve ledit mouvement au profit du parti au pouvoir.

Féfé Onanga. Comme si être au PDG donne le droit de menacer la liberté et la quiétude d’autres citoyens. © Gabonreview

 

«Vous êtes des pauvres types ! Créez votre parti politique au lieu de faire du bruit aux gens. C’est moi qui ai créé le MPR comme vous le dites, c’est moi qui l’ai vendu où est votre problème ?». Ces quelques mots sont de Féfé Onanga en réponse à Peter Brady Akewa, son ancien chargé de la communication sur les réseaux sociaux. Le 25 juin à travers une déclaration, celui-ci le traitait pour ainsi dire d’«escroc politique», l’accusant d’avoir vendu le MPR (Mouvement populaire des radicaux) au Parti démocratique gabonais (PDG) sans leur consentement. Mieux, Peter Brady Akewa et les siens se sont demandé où sont passées les cotisations des militants et sympathisants du MPR que Féfé Onanga aurait reçues.

Si d’aucuns affirment que l’argent est le nerf de la guerre, cette interrogation aux allures d’une demande des comptes a eu le mérite de sortir l’ex-nouveau militant du PDG de ses gonds. Dans des audios vraisemblablement envoyées par lui à Peter Brady Akewa et largement partagés sur les réseaux sociaux, Féfé Onanga s’en prend à ses anciens frères d’armes, assurant qu’ils n’ont jamais cotisé. Mieux, l’ex-leader du MPR demande à ses anciens militants de lui rendre, sous peine de représaille, des biens qu’il leur aurait donné dans le cadre du MPR. C’est le cas d’un téléphone portable que Peter Brady aurait reçu du super activiste de Port-Gentil.

«J’attends le portable au plus tard mercredi. N’ignore pas que je suis avec le pouvoir. Je n’ai pas envie d’enfreindre à ta vie, sinon je te ferai perdre ton emploi. Tu m’amènes doucement mon portable», a martelé Féfé Onanga. L’intimidation. «Vous avez voulu la guerre, je vais vous la déclarer», a-t-il tempêté, laissant ainsi croire qu’être au PDG, donne le droit de menacer la liberté et la quiétude d’autres citoyens. Si d’aucuns se souviennent encore de l’épisode de sa maladie pour laquelle il en voulait à Jean Ping de ne l’avoir pas soutenu financièrement, ils se demandent aussi si Féfé Onanga qui semble avoir une relation particulière avec l’argent, cotisait auprès de l’organisation de Jean Ping.

Âgé de 69 ans, Féfé Onanga dit avoir adhéré au PDG à l’âge de 17 ans avant de démissionner à 60 ans. Après 8 ans dans l’opposition radicale, il dit avoir fait la politique avec le cœur, mais compte désormais le faire avec la tête à l’instar de ceux qui la font depuis longtemps et trouvent leurs comptes. Pour beaucoup qui qualifient sa sortie de dérapage, Féfé Onanga n’a fait que montrer son niveau de conscience politique, sa grandeur d’esprit, le type de leader qu’il est. Pour les pourfendeurs du parti au pouvoir, le transfuge de Port-Gentil est une autre erreur de casting du PDG.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Julien dit :

    Pauvre type. Vivement la libération de Bertrand Zibi et d’autres vrais opposants politiques. On n’en veut plus de ces rigolos d’opposants. C’est vous qui nous ridiculisez auprès de ces français qui doivent bien se moquer de notre démocratie qui consiste à brouter constamment l’herbe là même où l’on nous attache, où comme in chien à qui l’on dit: »bon chien chien, voilà ton os, et n’aboie plus »… Nous ne serons jamais libre dans ce pays, voire même dans ce continent. A la grande joie de la mafia Francafrique. CQFD.

  2. Inconnu dit :

    Pardon il faut remettre le portable du grand Féfé.
    Un vrai comédien Monsieur Féfé

  3. Lavue dit :

    En général les chiens qui aboient beaucoup ne mordent pas et sont souvent très affamés, ils doivent se faire entendre alors il suffit de leur jeter un os et puis ils se calment. C’est ça Féfé ONANGA. Qui aurait pu croire un seul instant que celui qui se passait pour un opposant irréductible puisse aller faire aussi facilement allégeance à ALI BONGO qu’il maudissait, qu’il traitait de tous les noms d’oiseaux. Si le PDG doit se refaire avec ce type d’individus, c’est vraiment perdu pour lui.

    Ce parti ne peut plus rien apporter de grandiose au pays, personne n’y croit plus dans le fond. On y vient pour espérer prendre une part du gâteau et on en sort quand on en reçoit plus rien . Et pour espérer recevoir de nouveau on fait un come-back très souvent marchandé avec le maître-gourou de la secte. c’est comme ça depuis des décennies. Et le pays? On s’en fout, tant pis pour ceux qui croient au pays.

    Avec ces politiciens de pacotille, comment ALI BONGO n’aurait-il pas de beaux jours devant lui à la tête du Gabon, lui qui est assis sur une immense fortune. 2ème homme politique le plus riche du continent après le roi Mohamed VI

    Eh bien vous voyez, au PDG c’est le ventre qui guide l’action et non la tête ou le cœur. Tant pis pour ceux qui croient que c’est faux.

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau au choix: « «J’attends le portable au plus tard mercredi. N’ignore pas que je suis avec le pouvoir. Je n’ai pas envie d’enfreindre à ta vie, sinon je te ferai perdre ton emploi. Tu m’amènes doucement mon portable». Comment on appelle cela en Droit Pénal: de la premeditation. Mais comme ond tit au quartier « ne pas mettre le doight entre l’arbre et l’ecorce. Que nous cache les dessous d’une telle agitation ?

  5. Mayi dit :

    Un mouton zélé c’est tout!!..un vrai lèche le sol qui a voulu sa part des miettes !!..le pays n’a pas besoin des feuilles qui pivotent à tout bout de champ !!

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