Le Centre des libéraux réformateurs fait face à des démissions en cascade de ses militants, membres des coordinations provinciales. Extenués par le climat qui prévaut actuellement au sein de la formation de l’ancien général de police à la retraite, Jean Boniface Assélé, ces derniers ont préféré quitter ce parti de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE).

Le Centre des libéraux réformateurs fait face à une démission en cascades de ses militants. © D.R.

 

Comme l’on pouvait s’y attendre, après les démissions respectives du délégué général, Nicole Asselé et son adjoint, Alexandre Désiré Tapoyo, le 4 mai dernier, les coordinations provinciales de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué et leurs bureaux respectifs, ont décidé de quitter le parti. Une vague de défections inquiétantes pour le Centre des libéraux réformateurs(CLR), qui perd en positionnement au fil des scrutins, depuis 2018.

Attachés à l’application stricte des textes réglementaires du parti, issus du congrès extraordinaire de septembre 2019, et fermement engagement à travailler aux côtés de l’ancien délégué général, Nicole Assélé, pour le développement et le rayonnement de leur parti politique, ces coordinateurs provinciaux du parti disent se sentir désormais inutiles.

Ils estiment que l’actuelle équipe dirigeante n’a ni ambition ni moyens suffisants pour mener à bien ses missions.

Pour plusieurs coordonnateurs, la décision de se sauver du navire CLR avant qu’il ne «chavire», est la résultante d’une profonde déception et d’une grande tristesse. «Cette décision, j’aurais préféré n’avoir jamais à la prendre», souligne l’ancien coordonnateur du Moyen-Ogooué, Fleur Nzeoe Ndong.

«C’est avec une pointe d’émotion que je prends la décision de démissionner de ce parti qui m’a vu naître en politique, je garderai une tendresse particulière pour toutes les années d’apprentissages divers et de rencontres attachantes et ou improbables» déclare le coordonnateur du Haut-Ogooué, Armand Toungou.

Selon une indiscrétion, face à cette vague de démission que ne parviendrait plus à contenir le CLR, le secrétaire général du parti, Pascal Boileau, refuserait désormais de recevoir toute lettre de démission des militants et exigerait une présentation de la carte d’adhésion et de membre. Or, aucun membre du parti ne disposerait de cartes, même pas lui. Selon le principe vie-liberté-bonheur prôné par les textes de ce parti, «un adhérent du CLR peut décider de démissionner à tout moment. Et ce, sans avoir à invoquer le motif de sa décision».

Le défi de taille qui se profile pour les Céléristent qui restent sera celui de reconstruire le parti, de reconquérir des électeurs. Mais pour rendre cette formation plus attractive, les efforts doivent se concentrer sur la révision des textes objets de toutes les dérives enregistrées au sein du parti, quelques mois après le dernier congrès extraordinaire de septembre 2019.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. aze dit :

    NicolASsele n’a pas les moyens d’avoir sa propre formation politique en dehors des loyers de son père. Ce qu’elle fait est vain.

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