Immunorex et Fagaracine seront commercialisés au Gabon si la communauté scientifique donne son quitus. Le ministre en charge de la Recherche a été saisi par le Premier ministre pour une consultation des scientifiques gabonais afin d’aboutir à la certification et la commercialisation de ces deux médicaments.

La Fagaracine et l’Immunorex-DM28 (photo) pourraient être commercialisés au Gabon. © D.R.

 

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou (lunettes) a été saisi pour envisager la commercialisation d’Immunorex et Fagaricine. © Gabonreview

«Je suis officiellement saisi par le Premier ministre, chef du gouvernement, pour deux dossiers», a déclaré le ministre en charge de la Recherche scientifique sur les antennes de Radio Gabon. «Le premier c’est l’Immunorex. Je suis saisi pour me prononcer sur la pertinence de cette molécule», a-t-il ajouté. Médicament à base de déhydroépiandrostérone (DHEA), une hormone connue pour alléger les états de légère dépression, l’Immunorex-DM28 a été créée par le Pr Donation Mavoungou et orientée dans le traitement du Sida.

Le biochimiste décédé le 4 février dernier avait été soutenu dans sa recherche par l’Institut pour le développement et le soutien à la recherche scientifique innovante (IIDSRSI), en France, mais son médicament avait été désavoué par la communauté scientifique gabonaise. En 2011 et jusqu’à sa mort, l’Immunorex-DM28 en tant que médicament a été interdit de commercialisation au Gabon d’autant plus que le Centre national de la recherche scientifique (Cenarest) dénonçait dans un document officiel «l’absence d’un dossier scientifique». 4 mois après sa mort, le Gabon veut revoir son verdict. «Je vais convoquer dans les tout prochains jours, à la fois le comité national d’éthique et la commission scientifique pour pouvoir nous prononcer sur cette molécule», a fait savoir Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.

«Les scientifiques gabonais sont prêts et nous attendons le top départ pour y aller», a-t-il renchéri, soulignant qu’il est par ailleurs saisi pour le dossier de la Fagaricine utile pour le traitement du Covid-19, et dont le nom est associé au Gabon au Dr Pyébi. Le médicament qui ferait ses preuves ailleurs, est controversé par une partie des praticiens de la médecine traditionnelle et souffre d’un problème de paternité. «Nous ne pouvons pas faire dans le patriotisme scientifique. Nous soumettrons toutes les procédures scientifiques reconnues par l’OMS (NDLR. Organisation mondiale de la santé)», a dit Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.

«Nous avons au Gabon des chercheurs dont nous pouvons être fiers» a-t-il soutenu, précisant que pour travailler au programme de recherche, il faut avoir des laboratoires de qualité. «Le Gabon dispose avec l’Afrique du Sud, d’un laboratoire P4. Il n’y en a que deux sur le continent (…) Reste à mettre les moyens pour faire connaître au monde entier que nous disposons des hommes à qui il faut absolument faire confiance», a plaidé le ministre.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Arnold kery moussavou dit :

    Merci encore Mr pour cet initiative car le Gabon a besoin d’être valoriser et non rediculisé comme la fait notre premier ministre et quelques députés inconscients avec l’heure histoire d’homosexualité.

  2. Eternite dit :

    Gouvernement d’imbeciles et de parias… vous donnez votre quitus sur le medicament de feu Professeur Mavoungou apres sa mort..alors que de son vivant vous avez été les premeirs à désavouer cet eminent chercheur gabonais, qui etait reconnu mondialement pour sa recherche sur le SIDA!

    Pauvres types que vous etes..ENCORE UNS HISTOIRE D ARGENT et je presume de spoliation envers la famille Mavoungou

  3. diogene dit :

    Ces molécules sont commercialisables pour d’autres causes que le Covid21, reste à savoir si elles ont une quelconque efficacité sur ce dernier.

    Le manioc est commercialisable…

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