Ayant comparu ce mardi 8 juin dans le cadre de l’opération anticorruption «Scorpion» pour laquelle plusieurs hauts cadres de l’administration publique sont actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville, l’ancien directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM), et auparavant de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle avec sursis et à payer une amende de 100 millions de FCFA. Il devra également rembourser les 600 millions dont il a été reconnu coupable de détournement.

Ismael Ondias Souna, ancien DG de la SEM. © D.R.

 

Poursuivi pour «complicité de détournements de deniers publics» dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée «Scorpion», Cédric Nang Essonno, ancien directeur financier de la SEM, défendu par Me Anges Kevin Nzigou, a été reconnu non coupable ce mardi devant la cour criminelle spécialisée. Il n’en a pas été de même pour son ancien patron, Ismael Ondias Souna qui comparaissait libre.

Après avoir été mis en examen en novembre 2019 pour «détournement de deniers publics et complicité de détournements de deniers publics», l’ancien directeur général de la SEM a été reconnu coupable. S’il risquait 20 ans et d’être reconduit aussitôt à «Sans-Famille», il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle assortis de sursis, et d’une amende de 100 millions de FCFA.

Mieux, la cour a condamné l’ancien patron de la SEM à rembourser les 600 millions de FCFA dont il a été reconnu coupable de détournement alors qu’il dirigeait cette structure publique. Il demeure libre néanmoins.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Être ministre ou Directeur, pdgiste et ne pas voler, tricher est chose impossible. Il en va de la survie de ce parti dont la force repose sur la corruption, le clientélisme, etc. En effet une partie de cet argent est utilisé non pas pour le voleur mais pour les intérêts illégitime du parti, entretenir les militants alimentaires, payer les soutiens dont des fausses associations montés de toutes pièces. En 2023 des individus vont se lever et créer des fausses associations de soutien au PDG et à Ali Bongo, des marches se feront, les leaders recevront des dizaines de millions de l’argent du vole des budgets de l’état et des caisses des entreprises. Le mégalomane en mal de légitimité Ali Bongo ne se fera pas prier pour encourager ces mouvements de soutien opportunistes qui coûtent cher aux membres de sa court qui ne vont pas payer de leurs poches mais avec l’argent des caisses de l’état. Ils ne font que reproduire ce que font les Bongo eux-mêmes mais à l’heure de la crise financière il faut livrer certains. La source de tout ça c’est la gouvernance des Bongo qui se repose sur le clientélisme.

  2. lavue dit :

    Tout est dit. Je valide GAYO. le PDG-BONGO est un système prédateur qui perdure. Les pratiques sont les mêmes et les acteurs sont presque les mêmes ou leurs progénitures biologiques ou nées des idiotes loges maçonniques dont le résultat sur le développement du pays est pitoyable. Mais la honte, ça ils ne connaissent pas ce que veut dire.
    La justice est plus qu’instrumentalisée. Qu’est-ce que ça veut-dire 10 ans avec sursis? Ou y a faute grave et on sanctionne exemplairement ou il n’y en a pas et on libère. Cette justice gabonaise est à l’image du régime: minable, politisée, corrompue et inféodée au régime. C’est plus que triste.
    C’est ça le progrès avec le système PDG-BONGO. Pitié

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