S’il avait rendu sa démission, le 28 février dernier, prétextant des raisons de santé, Maixent Accrombessi, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, aurait en réalité obtenu son intégration à la Grande Loge du Gabon à la suite de nombreuses irrégularités. Un exemple : la date et le lieu de son initiation rapportés dans le registre de la GLG sont tous deux faux. Radié «pour défaut de paiement des cotisations», il n’appartient d’ailleurs plus à la Grande Loge nationale française (GLNF) depuis février 2018.

Jacques Denis Tsanga, Grand Maître de la Grande Loge du Gabon (GLG). © D.R.

 

Il ne s’y attendait certainement pas. En réponse à sa lettre de démission envoyée 48 heures plus tôt, Maixent Accrombessi a reçu, vendredi 1er mars, de la part de Jacques Denis Tsanga non pas un simple accusé de réception, mais plutôt une lettre qui lui notifiait «la cessation des privilèges, des droits de direction et de représentation dolosivement obtenus» pendant plusieurs années du fait qu’il se présentait comme un membre de la Grande Loge du Gabon (GLG). Le Grand Maître l’accuse d’avoir usurpé son identité maçonnique, au regard des nombreuses «irrégularités flagrantes» observées dans les registres de l’organisation, en commençant par la date et le lieu de son initiation.

Si les registres de la GLG indiquent bien que l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a été initié le 1er janvier 1997, passé le 1er janvier 1998 et élevé à la même date deux ans plus tard, dans les faits, ce n’est pas possible. «La journée du 1er janvier n’est pas ouvrable en République gabonaise, mais aussi, le Règlement général de la Grande Loge du Gabon interdit tous travaux maçonniques les jours fériés et non ouvrés», corrige Jacques Denis Tsanga.

Mieux, Maixent Accrombessi, qui s’est bien gardé de faire apparaître dans son curriculum vitæ maçonnique qu’il avait été radié de la Grande Loge nationale française (GLNF), sa loge mère, en février 2018 «pour défaut de paiement des cotisations», n’a pas pu être initiée à l’atelier Pythagore à date indiquée. La raison invoquée par le Grand Maître de la GLG est que cet atelier n’a été consacré qu’en mi-novembre 2006, soit neuf plus tard.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Nathan Dzime dit :

    Avec tout le respect que je vous dois, donc vos enquêtes sont des enfumages! Si quelqu’un de si gradé a pu user de faux, certains dans vos loges doivent le faire encore! Comnien de « faux-frères » a-t-il recruté afin d’etoffer son influence dans la sphère maçonnique et celle de l’Etat? Or ces brebis galeuses y sont toujours et restent ses affidés. Nous attendons que vous termoniez ce nettoyage en sortant les usurpateurs. Votre main ne doit pas trembler.

    Ceci révèle au grand jour ce que nous « profanes », avions déjà constaté à savoir: c’est l’antre des profito-situationnistes (des fois sous-qualifiés au detriments des meilleurs, mais profanes) de tout bord, qui profitent de la proximité de frères hauts-placés, pour en obtenir des avantages en termes de postes.

    Tout cela se produit d’ailleurs simplement parceque, en rupture totale avec les pratiques jusque là observées dans le continent africain, le président Oligui (à lui un grand MERCI), n’a pas jugé utile de se convertir en grand-Maitre. S’il l’avait fait, tout le monde aurait eu peur de dévoiler ces histoires scabreuses et honteuses.

    Bon, en même temps, ce n’est qu’une secte. Et comme toutes les sectes, on y trouve toutes les invraisemblances possibles, à l’exemple de la Loge P2 qui travaillait de connivence avec la Mafia pour blanchir l’argent sale dans la banque du Vatican. N’est-ce pas?

    Donc, Merci président Oligui de ne pas être entré dans ce bal des néocolonisés.

  2. Gayo dit :

    Vous êtes tous fait du même bois. Des perfides trompeurs. Parce que vous sentez libérez de votre larbin idem alimentaire pour les postes sous Ali Bongo que vous reniez votre ancien maître Accrombessi pour tenter racheter par le mensonge une virginité auprès de l’opinion gabonaise? Les maçons, ils veulent noyer le chien.

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