Si elle assure soutenir les initiatives des militaires au pouvoir, y compris le dialogue national annoncé pour avril, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) estime néanmoins que de telles assises n’auront de véritable impact que si les Gabonais obtiennent justice et réparation de la part du régime déchu tenu par le Parti démocratique gabonais (PDG).

Des membres de la CNR, en novembre 2023 à Libreville, après adoption de leurs contributions pour le Dialogue national inclusif. © D.R.

 

Formée autour de Jean Ping, ancien opposant à Ali Bongo, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) milite comme plusieurs autres en faveur du report du Dialogue national inclusif annoncé pour tout le mois d’avril prochain. Elle estime qu’avant d’ouvrir de telles assises qui risquent de s’apparenter à «un énième enfumage et à un échec programmé de la transition» en cours, il convient d’abord de répondre à deux des attentes les plus urgentes des Gabonais, selon elle : la restauration des institutions et la réparation des torts causés aux populations par le régime déchu en août 2023. Par la voix de Vincent Moulengui  Boukossou, son président du bureau directeur, la plateforme politique souhaite une véritable «réconciliation nationale».

Mais la CNR prévient : «la réconciliation nationale est un processus à plusieurs étapes et non une scène théâtrale à huis clos». Aussi, attend-elle que les nouvelles autorités s’engagent dans «un processus de restauration des relations qui ont été brisées par des actes déviants du régime Bongo/PDG contre la communauté nationale». «Ce régime a eu des comportements inhumains à l’égard du peuple gabonais», occasionnant ainsi «une aversion totale» à son encontre juge-t-elle dans une déclaration faite le 19 mars dernier à Libreville, assurant qu’aujourd’hui, «les Gabonais ont d’abord besoin de vérité, de justice, de réparation pour arriver au pardon afin que la réconciliation nationale soit effective».

Pour ceux qui constituaient l’aile dure de l’opposition à Ali Bongo il y a encore moins de 7 mois, «il ne peut pas avoir de réconciliation nationale au Gabon si les crimes de 2009 et de 2016 ne sont pas reconnus, si les auteurs de ces actes ne sont pas désignés, si les auteurs des faits ne demandent pas pardon». Ils demandent donc que soit mise en place une «Commission Vérité-Justice-Réparation-Réconciliation» devant être actée par les futures assises qu’ils veulent souveraines.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Man'K dit :

    Entre nous, est-ce que le général de brigade OLIGUI NGUÉMA , peut-il réellement engager une commission Vérité – Justice – Réparation – Réconciliation ? Sachant que les massacres des années électorales susmentionnées ont été en partie fait par son corps d’origine, la Garde Républicaine. Serait-il capable de livrer ses frères d’armes hormis les donneurs d’ordre de l’époque ? C’est au pied du mur que nous reconnaîtrons le maçon. Que le général putschiste se garde de toute immixtion tant dans la forme et le fonds du dialogue qui s’annonce explosif. À un moment donné, il faudra que ce dernier choisisse son camp: celui des déchus ou celui du Peuple souverain qui n’a que trop subi les actes de barbarie.
    C’est ici le vrai débat !

  2. Jean Jacques dit :

    Dans les vrais Républiques ce vieillard va fini en prison, c’est comme les limitans de Trump qui arrivent envahirent le congrès la même les bandits de ce vieillard, ils méritent les SANCTIONS.

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