Depuis 2016, le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) qui n’a pas cessé de réclamer sa «victoire usurpée» au lendemain de la dernière élection présidentielle au Gabon souhaite que le pouvoir lui revienne de facto en cas d’indisponibilité définitive d’Ali Bongo. Seulement, aucune disposition de la Constitution ne le prévoit, à moins qu’il veuille lui aussi que la Loi fondamentale soit modifiée à son avantage.

Jean Ping (à gauche) espère que le pouvoir lui revienne de facto en cas d’indisponibilité définitive d’Ali Bongo. © Reuters 

 

L’opposant le plus farouche à Ali Bongo, ancien candidat à la présidentielle de 2016, serait-il lui aussi favorable à la modification de la Constitution ? S’il a explicitement condamné la modification en cours qui touche à 25 articles parmi lesquels celui relatif à l’indisponibilité dite temporaire du président de la République, estimant qu’elle «est totalement sans objet et contre-productive dans le contexte actuel», sa position depuis quatre ans dit plutôt le contraire.

En se présentant à nouveau comme «le président élu du Gabon», Jean Ping a  encore réclamé que lui soit restituée la victoire qui lui aurait été volée par le président actuel à la suite de la dernière élection présidentielle. «C’est moi qui ai gagné les élections d’août 2016. […] Comme dans tous les pays qui se réclament du modèle républicain, celui qui a gagné les élections prend les rênes du pays. C’est aussi simple que cela. Que celui qui a reçu le mandat du peuple souverain se mette enfin à son service», a-t-il déclaré à l’occasion de sa sortie du jeudi 24 décembre.

En clair : pour l’opposant, en cas de déclaration de la vacance du pouvoir du président de la République, le pouvoir doit absolument lui revenir. Seulement, cette éventualité n’existe dans aucune des dispositions de la Constitution gabonaise. Elle n’a jamais existé… à moins qu’il milite lui-même pour qu’un alinéa soit ajouté dans la Loi fondamentale en ce sens.

Adoptée par le Parlement cette fin de mois de décembre, la nouvelle Constitution, notamment en son article 13 nouveau fait le choix d’un triumvirat composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense nationale pour assurer l’intérim du président de la République en cas d’empêchement temporaire. L’empêchement définitif quant à lui donnera lieu à l’organisation d’une élection présidentielle dans les 30 à 60 jours après la déclaration de la vacance du pouvoir par la Cour constitutionnelle.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Impossible, sinon il subira la foudre de ces électeurs. A Ntare Nzame !! Moi en premier qui ai voté pour lui. Kié !! Que ça n’arrive jamais !!

  2. Ponce_Pilate dit :

    Bonjour,
    Le sujet me paraît un peut vaseux.
    Donc je viens chez toi, je vole ta télé et je dois te demander l’autorisation de récupérer ma télé ?

    La constitution autorise-t-elle la fraude électorale du G2.

    La constitution autorise-t-elle le viol du code électoral en ne refaisant pas des élections partielles dans les bureaux ou les votes ont été annulés ?

    La constitution autorise-t-elle le massacre de compatriotes, fussent-ils des partisans de son adversaire,dans son QG ?

    C’est quoi ce tord boyau de réflexion qui inversere la charge ?

    Êtes-vous entrain de nous annoncer le décès de Mr Ali Bongo en Arabie Saoudite lors de son évacuation la semaine dernière ?

  3. Serge Makaya dit :

    Pourquoi les français ont du mal actuellement avec le Burkina Faso ? Parce qu’ils n’ont plus de marionnette dans ce pays. L’actuel président du Burkina Faso n’est pas une marionnette du Quai d’Orsay. Et la France est pour BEAUCOUP dans la présence des terroristes et djihadistes au Sahel, donc aussi au Burkina Faso. Dès terroristes qui n’existaient pourtant pas au Burkina Faso du temps de Blaise Compaore.

    Même 3M (Marie Madeleine Mborantsuo) est aux ordres du Quai d’Orsay. Si Frédéric Bongo (ancien patron de la Garde Républicaine) s’en est allé de son poste, Sylvia Valentin n’est pour rien. Les ordres sont venus (et viennent toujours) du Quai d’Orsay.

    ET CESSEZ DE CROIRE QUE LA VÉRITÉ NOUS VIENT DES MÉDIAS FRANÇAIS. ILS NOUS MENTENT DEPUIS OCTOBRE 2018. ALI BONGO QU’ON PRÉTEND ÊTRE MAINTENANT DANS LE GOLFE POUR RAISON DE SANTÉ, C’EST TOUT SIMPLEMENT DE LA DIVERSION. ALI BONGO N’EST MÊME PAS LÉGUME, IL EST MORT EN OCTOBRE 2018.

    SYLVIA VALENTIN, SI TU AS AIMÉE JUSTE UN PEU CET ALI BONGO, DIS LA VÉRITÉ AU PEUPLE GABONAIS. DIS QUE TU ES MANIPULÉE PAR LE QUAI D’ORSAY.

    LA LIBÉRATION DU BURKINA FASO A RÉUSSI PARCE QUE LES BURKINABÉS SONT SORTIS DE CHEZ EUX POUR CHASSEE « L’IMPOSTEUR » BLAISE COMPAORE. JE METS L’IMPOSTEUR ENTRE GUILLEMETS PARCE QU’EN RÉALITÉ, BLAISE COMPAORE N’ÉTAIT QU’UN INSTRUMENT, LUI AUSSI, DU QUAI D’ORSAY.

    • Serge Makaya dit :

      Blaise Compaore avait été choisi par le Quai d’Orsay pour assassiner le capitaine Thomas Sankara et « prendre le pouvoir »(qui signifie en Afrique: être aux ordres du Quai d’Orsay).

      VOUS VOULEZ QUE NOS PAYS D’AFRIQUE S’EMANCIPENT, PROGRESSENT, S’UNISSENT (les États Unis d’Afrique) ? Une seule chose à faire pour réussir cela: NOUS DÉBARRASSER TOTALEMENT – DÉFINITIVEMENT DES BOURREAUX ET HYPOCRITES FRANÇAIS. CQFD.

  4. Spiritlighter dit :

    C’est une guerre que tu veux déclancher contre un ennemi beaucoup plus fort. Les richesses africaines sont beaucoup plus importantes pour la France et je ne t’apprends rien. Alors, dire que vous voulez vous débarrasser d’un bourreau en lui demandant de s’en aller alors qu’il vise ses intérêts personnels, c’est peine perdu.
    Avant de tenir de tels propos, pensez à votre niveau en matière d’armement. L’Afrique ne sera jamais libre tant qu’elle n’aura pas surélevé son niveau technologique.

Poster un commentaire