Gardé à vue depuis le 27 février, Jean Rémy Yama a été placé sous mandat de dépôt ce 2 mars. Un retour à la prison centrale de Libreville où il avait séjourné en 2016.

Jean Rémy Yama séjourne désormais à Sans famille. © Gabonreview

 

Interpellé depuis le 27 octobre, le syndicaliste Jean Rémy Yama a été placé sous mandat de dépôt. Ce 2 mars, l’homme passera sa première nuit à la prison centrale de Libreville mais en réalité, une nuit de plus tant, en 2016 il y avait séjourné pendant 89 jours. D’autres nuits devraient s’ajouter à cette nuit de plus. Mais déjà, lors de sa garde à vue, son avocat affirmait qu’elle ne se justifiait pas. Tant, assurait Me Fady Imbong, il est poursuivi pour une affaire civile classée sans suite par le procureur qui avait déjà reçu les plaignants, par ailleurs renvoyés chez le juge civil.

«Malheureusement ils sont revenus, ils ont changé l’unité d’enquête. Ils se sont adressés au B2 qui est parti arrêté mon client comme un malpropre à l’aéroport», a déclaré l’avocat de Jean Rémy Yama. A en croire son propos, Jean Rémy Yama ne peut pas répondre des faits ayant fait l’objet d’un classement sans suite et qui, assure-t-il, «ne sont pas de nature à engager sa responsabilité pénale». Qu’à cela ne tienne, le syndicaliste, membre actif de la société gabonaise a été placé sous mandat de dépôt.

Poursuivi pour une affaire vide ?

Pour rappel, Jean Rémy Yama est poursuivi dans le cadre de l’affaire « SCI Serpentin », une société civile immobilière créée par le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), dans le cadre d’un projet d’aide à la propriété destiné aux enseignants et pour lequel, l’État gabonais avait mis à disposition, un site de 37 ha à Akanda, puis débloqué une enveloppe de 4 milliards de francs CFA pour les travaux de viabilisation du site. Président du Snec, Jean Rémy Yama sera l’un des gestionnaires du projet grâce auquel certains enseignants ont pu acquérir des maisons tandis que d’autres ont perdu de l’argent. Se sentant lésés, ces derniers vont donc décider de porter une plainte classée sans suite puis revenir à la charge.

«Jean Rémy Yama n’est pas le seul administrateur. Ils sont deux gérants. Pourquoi choisir M. Yama comme responsable des détournements ? Ce n’est pas justifié», a commenté l’avocat. Selon lui, concernant Thierry Blanchard Ekogho, l’un des plaignants ayant porté plainte pour escroquerie et abus de confiance puisqu’ayant déboursé 40 millions de francs CFA, le procureur avait indiqué qu’il n’en était rien. Ce, d’autant plus qu’une expertise avait révélé que sur les 40 millions qu’il avait déboursé, 35 avaient servi pour sortir de terre une maison fusse-t-elle, inachevée. Restait donc 5 millions de francs CFA que la SCI devait rembourser. «Et puis, M. Yama ne peut pas, à titre personnel, répondre des dettes de la SCI Serpentin», a dit l’avocat.

Pour leur part, des acteurs de la société civile et membres du Dynamique unitaire (DU) dont Jean Rémy Yama est par ailleurs le président, dénoncent une tentative de réduire au silence la société civile gabonaise. Affirmant que Jean Rémy Yama est poursuivi pour une «affaire vide», ils annoncent un grand rassemblement le 3 mars à leur siège d’Awendje.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Le Chat dit :

    C’est VRAIMENT Pathétique là ! Mais enfin, le sosie de Le Drian au Gabon n’exerce pas le pouvoir. C’est Sylvia Bongo, Océni cautionné par Ali Lekogo Akbar et Matha (ministre de l’intérieur) qui font le vrai désordre au Gabon. Lâchez lui ( Yama) les baskets ! Libérez-le ! Après Momboson collègue syndicaloste défendant les dtoits des enseignants Gabonais notamment leur pouvoir d’achat, l’amélioration des structures éducatives, vous allez encore procédé à l’assassinat de ce dernier syndicaliste parce qu’il est gênant en vpus soulignant avec rigueuret DÉTERMINATION de régler définitivement ces problèmes récurrents à vous le rappeler depuis des décennies que cela dure et, qu’il porte avec d’autres de ses collègues le fer de lance du changement de ces conditions misérables que moribondes à juguler pour un pays dit ASSEZ « riche » où les budgets sont gérés au niveau de la présidence de la République Gabonaise par des ressortissants étrangers dont Océni le Béninois adoubé par Sylvia Bongo Valentin. Vous allez porter cette responsabilité si Jean Rémy Yama meurt en prison. Car, vous devez lui laisser aller subir ses so8ns médicaux au Sénégal, DÉJÀ, les Gabonais ne SAVENT où passe le budget de fonctionnement des hôpitaux de la République Gabonaise. Il se dit que ce sont Sylvia Bongo Valentin, Océni et Seydou Kane qui les engloutient. Prenez les dispositions de libérez immédiatement le syndicaliste Jean Rémy Yama qui vous dérange du fait que vous le gouvernement Gabonais ne faites rien pour L’Éducation en République Gabonaise. Vous savez que la CGT en France a exhorté par courrier écrit à Matha de l8bérer l’intéressé. En bon ENTENDEUR, fera le nécessaire d’apaiser la sitation au lieu de l’envenimer ! DÉJÀ que le Matricule 001 Mombo Kinga vient de mourir dans des hôpitaux Gabonais dans des conditions obscures. Il est de se ressaisir!

  2. Le Chat dit :

    C’est VRAIMENT Pathétique là ! Mais enfin, le sosie de Le Drian au Gabon n’exerce pas le pouvoir. C’est Sylvia Bongo, Océni cautionné par Ali Lekogo Akbar et Matha (ministre de l’intérieur) qui font le vrai désordre au Gabon. Lâchez lui ( Yama) les baskets ! Libérez-le ! Après Mombo son collègue syndicaliste défendant les dtoits des enseignants Gabonais notamment leur pouvoir d’achat, l’amélioration des structures éducatives, vous allez encore procédé à l’assassinat de ce dernier syndicaliste parce qu’il est gênant en vpus soulignant avec rigueur et DÉTERMINATION de régler définitivement ces problèmes récurrents à vous le rappeler depuis des décennies que cela dure et, qu’il porte avec d’autres de ses collègues le fer de lance du changement de ces conditions misérables que moribondes à juguler pour un pays dit ASSEZ « riche » où les budgets sont gérés au niveau de la présidence de la République Gabonaise par des ressortissants étrangers dont Océni le Béninois adoubé par Sylvia Bongo Valentin. Vous allez porter cette responsabilité si Jean Rémy Yama meurt en prison. Car, vous devez le laisser aller subir ses soins médicaux au Sénégal, DÉJÀ, les Gabonais ne SAVENT où passe le budget de fonctionnement des hôpitaux de la République Gabonaise ? Il se dit que ce sont Sylvia Bongo Valentin, Océni et Seydou Kane qui l’engloutient. Prenez les dispositions de libérer immédiatement le syndicaliste Jean Rémy Yama qui vous dérange du fait que vous le gouvernement Gabonais ne faites rien pour L’Éducation en République Gabonaise. Vous savez que la CGT en France a exhorté par courrier écrit à Matha de libérer l’intéressé. En bon ENTENDEUR, fera le nécessaire d’apaiser la sitation au lieu de l’envenimer ! DÉJÀ que le Matricule 001 Mombo Kinga vient de mourir dans des hôpitaux Gabonais dans des conditions obscures. Il est temps de se ressaisir!

  3. Serge Makaya dit :

    Mon fils Jean Rémy Yama, nous sommes de tout cœur avec toi. Courage. La vérité, la liberté, la démocratie, tout ça finira bien par TRIOMPHER même chez nous et dans le reste de l’Afrique Subsaharienne. Cultivons la PATIENCE. Si nous mourrons avant de récolter les fruits ( ce qui peut être mon cas, vu mon vieil âge), nos enfants (espérons pour eux) gouterons ces délices de liberté, de démocratie, de vérité. A Ntare Nzame!!!

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