Jean-Valentin Leyama a dénoncé, le 3 août sur Facebook, le «racket» des entreprises par les différents services de l’administration. Une attitude contraire à l’objectif de la relance de l’économie voulue par les plus hautes autorités du pays, en cette période de Covid-19.

Dans un post sur sa page Facebook, le 3 août 2020, Jean-Valentin Leyama a poussé un coup de gueule contre le «racket» des entreprises par l’administration. © Facebook

 

Ancien directeur de cabinet adjoint du président de la République, Jean-Valentin Leyama est mécontent des pesanteurs sur le climat des affaires au Gabon. Dans un post sur Facebook, le 3 août, il a notamment poussé un coup de gueule contre l’acharnement de l’administration sur les entreprises.  «L’entreprise est traquée comme un délinquant en puissance, rackettée à tour de rôle par différents services de l’administration (Impôts, Concurrence, Commerce, Mairies, Hygiène, Agasa, gendarmes et policiers, etc.), même quand il s’agit de petites activités de survie comme les bars, les maquis, les salons de coiffure, le taxi…», a affirmé l’ancien de député de la commune de Moanda.

Une attitude aux antipodes de l’objectif de la relance d’une économie durement éprouvée par le Covid-19. Or, c’est l’entreprise qui crée et distribue la richesse nationale, à travers la création des emplois et le paiement de la plus grosse part d’impôts dans le budget de l’État. «L’entreprise, quelle que soit sa taille, devrait être hissée au rang de reine, choyée, cajolée, adulée. Le miracle économique rwandais ou mauricien ne s’explique pas autrement que par la sacralisation de l’entreprise», a estimé Jean-Valentin Leyama.

Dans le même sens, l’ancien Président du conseil d’administration (PCA) de l’Ecole des mines de Moanda a fustigé les mesures contenues dans la loi de finances rectificative 2020 qui, si elles venaient à être appliquées, «vont aggraver la situation déjà préoccupante des entreprises en même temps qu’elle va dissuader les Gabonais qui veulent entreprendre, au profit des expatriés».

Parmi ces mesures figurent la carte de commerçant (75 000 FCFA), l’agrément industriel (500 000 FCFA), la protection de la marque (1,5 million de FCFA), etc. «Dans les autres pays, pour sortir de la crise du Covid-19, les gouvernements mettent en place des plans de relance économique en injectant de l’argent, beaucoup d’argent dans le circuit économique en vue de sauver les entreprises et préserver le pouvoir d’achat, quitte à emprunter sur les marchés financiers. C’est pourquoi cette loi de finances rectificative 2020 était très attendue (…) Or, elle ne comporte aucune mesure forte de relance économique. C’est tout le contraire !», a regretté Jean-Valentin Leyama.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Veut-il dire que du vivant de BOA s’était mieux ? A Ntare Nzame !!
    La chute du Gabon, la dégringolade, a commencée en 1967 avec l’arrivé à la tête du Gabon d’Omar Bongo.

    Qu’on nous laisse au moins découvrir un autre système que le bongoisme pour pouvoir comparer au moins les deux systèmes. Car si un nouveau système (nouveau régime, nouvel homme à la tête du Gabon) est expérimenté, on pourra alors dire si ke bongoisme était une belle époque.

  2. Eniga dit :

    Malheureusement dans notre pays , tout est fait pour la fonction publique au détriment du reste.
    Nouvelles taxes, à quoi bon trop d’impôt tue l’impôt.
    A moins de considérer l’entreprise comme le noyau permettant de faire décoller notre pays et au centre de toutes les intentions.
    Ce sont les entreprises qui créent la richesse et non pas les régies financières qui se contentent de prélever au passage.

  3. Gayo dit :

    Ali, Nourredine, Sylvia sont des cancres qui ne savent ce qu’ils font. Ils ont des conseillers, mais ces moutons ne peuvent leur dire que sur le long terme leurs mesures vont tuer le pays au risque de se faire treasure en conseil de discipline. Ces sorciers ont juré de nous mener au nauffrage. Ceux qui accepter de prêter de l’argent à un état voyou et profondément corrompu sont complice de la destruction du Gabon.

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