Ce mardi 13 septembre, un mandat de dépôt définitif a été délivré à l’encontre du leader religieux soupçonné d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de charlatanisme. Il est donc officiellement en détention provisoire, selon son avocat, Me Moumbembe, qui a plaidé sans succès la liberté provisoire de son client devant le juge d’instruction.

Avocat du leader religieux Emmanuel Ndzoma, Me Jean Paul Moumbembe (photo) n’est pas parvenu à convaincre le juge. © Capture d’écran/Facebook (Gabonactu.com)

 

C’est officiel, le prophète Emmanuel Ndzoma est bel et bien en détention provisoire à la prison centrale de Libreville. Ce mardi, il a été délivré à son encontre un mandat de dépôt au bout d’une trentaine de minutes d’audition devant le juge d’instruction.

«C’était une audience devant le juge d’instruction pour solliciter la liberté provisoire de mon client [mais] le juge a maintenu sa détention provisoire», précise Me Jean Paul Moumbembe chez nos confrères de Gabonactu.com, rappelant par ailleurs que, si le leader religieux avait été envoyé à «Sans-Famille» le 9 septembre dernier, cela s’est fait sans qu’aucun mandat de dépôt définitif ait été délivré par l’autorité judiciaire. C’est désormais chose faite.

Devant le juge, informe l’avocat du leader de l’Église la synagogue du Gabon (ESG), sise dans la commune d’Owendo, l’affaire n’a pas été entendue au fond, mais plutôt «sur les garanties de représentation». Selon Me Moumbembe, l’interrogatoire au fond devrait commencer dès le jeudi 15 septembre prochain. Et à son avis, si le «prophète» a été maintenu en détention, c’est pour «ne pas fausser l’interrogatoire», d’autant que, mis en liberté, il aurait été en contact avec certaines personnes susceptibles, soit d’influencer ses réponses, soit de lui faire quitter le pays.

L’homme d’Église est soupçonné d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de charlatanisme. «Il risque gros», reconnaît l’avocat évoquant 10 ans de réclusion maximum.

 

 
GR
 

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