Le vice-recteur, de l’Université Omar Bongo (UOB), Charles Edgar Mombo a ouvert ce mardi 20 février les journées «Workshop» sur la question de la «Solidarité». Sous le thème : «Des interrogations conceptuelles aux traductions pratiques de la solidarité et de ses dérivés», ces journées ont pour objectif de permettre aux participants d’échanger sur la notion de solidarité dans la société.

Le vice-recteur, de l’UOB, Charles Edgar Mombo (2e à droite) présidant l’ouverture des journées «Workshop», le 20 février 2024. © GabonReview

 

À Libreville, l’Université Omar Bongo (UOB) abrite depuis ce mardi 20 février, et ce, jusqu’au 21 février 2024, les journées dites Workshop Pilot African Postgraduate Academy (PAPA), sous le thème «Des interrogations conceptuelles aux traductions pratiques de la solidarité et de ses dérivés». Organisées par le centre de recherche Point Sud et le Laboratoire d’anthropologie, ces journées permettront aux participants et aux intervenants de réfléchir sur la notion de solidarité dans la société africaine et particulièrement au Gabon.

«Souvent présentée comme une essence africaine, la solidarité recèle pourtant une autre dimension. Elle constitue en effet, le fondement même des systèmes de sécurité sociale qui ont été importés en Afrique depuis les métropoles à l’exemple, aujourd’hui de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNALGS) au Gabon», a déclaré Charles Edgar Mombo, vice-recteur de l’UOB.  

Selon le vice-recteur, outre la portée théorique de cette rencontre, cet workshop a également un intérêt social, car elle interroge les fondements mêmes de la société. «Les différentes contributions au débat, ainsi que l’analyse de la perception de la notion du point de vue systémique, englobant un appareillage conceptuel grâce aux multiples théories venant de la sociologie, de l’anthropologie, de la géographie, de la littérature, des sciences juridiques, et même des sciences de la santé, participeront non seulement à une autre connaissance de la notion examinée, mais traduiront les intérêts, les difficultés ainsi que les perspectives de cette notion, dans sa pratique en Afrique», a-t-il indiqué. 

Une vue des participants et des intervenants. © GabonReview

Pour l’initiateur de ces journées, Augustin Emane, enseignant en droit de la sécurité sociale, le principe de solidarité renvoie à une organisation. «La solidarité en tant que telle existe ici. Lorsqu’il y a un décès ou un mariage, les gens font des cotisations, la solidarité c’est cela. Mais comment organiser cela, c’est le cœur de ma réflexion. Il s’agit d’aller au-delà de la simple solidarité, mais de voir les formes d’organisation et parmi ses formes d’organisation, la mieux connue aujourd’hui c’est la sécurité sociale», a souligné Augustin Emane.

D’après lui, s’il y a une institution au Gabon qu’il faut être fière c’est la CNAMGS. La CNAMGS soulage le porte-monnaie de plusieurs familles. «La CNAMGS, tout n’est pas parfait, mais c’est quelque chose que nous pouvons en être fière. Il ne s’agit pas uniquement de mettre l’accent sur ce qui va mal, mais il s’agit d’améliorer l’existant et il y a des choses à faire de ce point de vue. On peut le faire aussi à partir d’une réflexion sur la solidarité, parce que le modèle de solidarité que nous avons pris est un modèle qui ne fait que reprendre ce qui a été conçu ailleurs et notamment en France», a-t-il expliqué. « Mais ce que je veux essayer de montrer dans mon intervention c’est, ‘est-ce qu’on ne peut pas aller au-delà de cette approche qui est de garantir des risques ?’», a fait savoir l’initiateur du Workshop. 

Durant ces 48 heures, les réflexions vont porter sur plusieurs thématiques. Il s’agit entre autres de : «Les vicissitudes du principe de solidarité entre collectivités locales en droit gabonais de la décentralisation» ; «La solidarité : valeur éthique du Réseau gabonais de recherche sur la performance de santé» ; «La notion de solidarité au Gabon : quelle évolution ?»

 

 
GR
 

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