Dans le cadre du projet de renforcement du rôle et des capacités de la société civile dans la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) au Gabon, financé par l’Union européenne, un atelier de formation se tient à Libreville durant trois jours.

L’expert Gilbert Maoudonodji (au fond) pendant la formation. © Gabonreview

 

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Les membres de la société civile sont en formation à Libreville du 28 au 30 décembre 2022. Cette formation vise le renforcement des capacités et la professionnalisation des membres et organisations de la société civile afin de les doter de compétences pour une meilleure appropriation de la norme ITIE et un meilleur suivi du processus.

Selon l’expert international, Dr Gilbert Maoudonodji, le présent atelier est centré sur les exigences 5 et 6 de la norme ITIE 2019. L’exigence 5 concerne l’affectation des revenus, et «l’un des mécanismes d’affectation des revenus, c’est le fonds de développement local qui est prévu dans le cadre des législations des différents pays riches en ressource naturelle.  Et au Gabon, le Code minier le prévoit, le Code pétrolier également. Il est question ici d’outiller les participants à l’atelier sur ce que c’est qu’un fonds de développement local d’une manière générale», a déclaré Dr Gilbert Maoudonodji. 

D’après l’expert international, dans le cas du Gabon, la question est de savoir si ces fonds existent. Et si tel est le cas, «comment sont-ils gérés, comment fonctionnent-ils ?» Il s’agit donc «de faire en sorte que la société civile, qui est membre du Groupe multipartite (GMP), soit attentive lors de la définition du périmètre pour l’élaboration du premier rapport de conciliation, pour que ces fonds fassent partie des entités déclarantes, parce qu’on doit assurer la traçabilité de la façon dont ces fonds sont gérés», a-t-il expliqué. 

Pour Yvon Martial Ntzantzi Miyagou, membre du GMP de la société civile, cette session de formation est organisée pour donner suffisamment d’outils à la société civile qui représente la communauté pour qu’elle soit outillée sur les questions du fonds de développement local. «Lorsqu’elle est outillée, elle pourra prendre à corps les débats lors des discussions, parce que ce qu’on reproche à la société civile c’est qu’elle passe souvent le temps à dénoncer sans souvent avoir des informations crédibles», a indiqué Yvon Martial Ntzantzi Miyagou. 

Cet atelier va se poursuivre avec d’autres contenus basés sur le contenu local et la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui opèrent dans le secteur pétrolier, minier et gazier.  

 
GR
 

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