L’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon a tiré la sonnette d’alarme, le 27 novembre, sur la précarité dans laquelle sont plongés les footballeurs, 11 mois après l’arrêt du championnat national. Caractérisée par le non paiement de salaires, l’abandon de joueurs par leurs clubs, cette situation, a insisté Remy Ebanega, invite les autorités à se saisir du problème.

Le président de l’association nationale des footballeurs du Gabon, Remy Ebanega, et ses collaborateurs interpellant les autorités sur la précarité des footballeurs. © Gabonreview

 

Onze mois après l’arrêt du championnat national de football de 1ère et 2e division, en raison du Covid-19, les conditions de vie des footballeurs se sont largement dégradées.

Ne pouvant restée insensible, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon(ANFPG) a interpelé les autorités le 27 novembre à Libreville. Dans sa déclaration, Remy Ebanega a décrié les conditions inhumaines dans lesquelles sont soumis les footballeurs de nos jours au Gabon.

A en croire le président de l’ANFPG, «sur les cinq derniers années partant de 2015, les footballeurs du Gabon, à l’exception des sociétaires de Mangasport, n’ont été payés que dix mois, soit 2 mois sur 12». Mieux, a regretté Remy Ebanega, «les footballeurs ne savent plus à quel saint se vouer. Certains sont abandonnés par leurs clubs. D’autres sont dans le désarroi. Beaucoup ne savent pas à quel moment reprendra le championnat national».

Afin d’amener des autorités à prendre le problème à bras le corps, Remy Ebanega affirme avoir entrepris des démarches auprès du président de l’Assemblée nationale, celui du Sénat, et du Premier ministre pour exposer la situation. Sur le plan sportif, l’ANFPG projette de mettre en place, en concertation avec les footballeurs, la Ligue nationale du football, des éléments pouvant permettre aux joueurs de sortir de la pauvreté.

Le premier élément que l’ANFPG entend mettre en place  est le contrat unique pour tous les clubs. Ce contrat permettra aux joueurs de signer les contrats avec les mêmes termes de référence. Parmi ces termes, il y  aura, entres autres, le salaire, le statut du joueur, la durée du contrat. Ce document favorisera la meilleure résolution des litiges entre les clubs et les joueurs. L’ANFPG entend également former les footballeurs aux gestes de premier secours et les sensibiliser sur la  nécessité de connaitre leur statut auprès des clubs.

Par ailleurs, le président de la L’ANFPG affirme avoir saisi la Confédération africaine de football sur la calvaire vécu par les Panthères du Gabon à Banjul, en Gambie. Déplorant cette situation qui ternit l’image du football en Afrique, la Caf a, selon Remy Ebanega, mandaté le commissaire de la rencontre Gabon-Gambie «afin qu’il fournisse un rapport détaillé des faits». Ce «rapport permettra de déterminer les responsabilités des parties et décidera des sanctions à imposer», a affirmé Remy Ebanega.

 
GR
 

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