La Commission régionale d’experts économiques et scientifiques (CREES) de l’Université africaine de la Francophonie (AUF) en Afrique centrale et Grands Lacs, a tenu sa première session, le 12 juillet à Essassa. Créé en juillet 2021, ce nouvel outil vise notamment à moderniser les universités, établissements d’enseignement supérieur et centres de recherches membres de l’AUF, afin de favoriser l’employabilité des jeunes diplômés.

Les officiels à l’ouverture des travaux du CREES, le 12 juillet 2022, à Essassa. © Gabonreview

 

Journée mémorable pour l’Université africaine de la Francophonie (AUF) Essassa. Créée en juillet 2021, la Commission régionale d’experts économiques et scientifiques (CREES) de l’AUF en Afrique centrale et Grands Lacs a tenu sa première session, le 12 juillet, dans la petite bourgade située à environ 20 km de Libreville. La CREES est une instance consultative régionale. Elle intervient auprès des directions régionales de l’AUF par le prolongement du Conseil scientifique (CS) et du Conseil économique et social (CES), qui sont des organes consultatifs statutaires.

Le CS participe à la définition de la politique d’évaluation scientifique des programmes de l’AUF et le CS contribue à enrichir les questions d’ouverture au monde socio-économique, d’employabilité et d’entrepreneuriat. Ainsi la CRESS a pour objectif de faire les synthèses et d’assurer la complémentarité de ces deux missions au niveau de chacune des dix régions administratives de l’AUF dans le monde. 

«La CREES est un réseau qui a été mis en place déjà pour moderniser la gouvernance de l’AUF, en fusionnant la Commission scientifique et la Commission d’orientation stratégique, dans le but de rendre la nouvelle structure beaucoup plus opérationnelle. Opérationnelle parce que l’université a un rôle important face à la masse critique des savoirs qu’elle met en place aujourd’hui, car celle-ci peut devenir un danger demain pour les différents pays», a affirmé le président du CREES.

De gauche à droite, Aïssatou Sy-Wonyu (directrice régionale de l’AUF), Jacques Mavoungou et Jean Jacques Etame. © Gabonreview

Ne pas former des chômeurs 

«Il faut donc réfléchir en amont pour que cette masse d’étudiants que nous mettons sur le marché puisse être utile aux différentes sociétés et en l’occurrence aux pays comme le Gabon, à une région comme l’Afrique centrale et les Grands Lacs, parce que : si nous ne faisons pas attention à l’environnement qui nous entoure, le bandit de demain aura le doctorat», a ajouté Jean Jacques Etame. 

L’Université internationale de Libreville (UIL) a accueilli la première session du CREES. «Recevoir l’AUF dans nos murs est une joie et cela nous rassure que nous sommes membres de ce vaste réseau, un outil de formation qui veille sur la formation des jeunes afin de les conduire de façon inéluctable vers le marché de l’emploi. Et c’est un souci qui nous habite nous ici à l’UIL : nous ne voulons pas devenir une université qui forme des chômeurs, mais des cadres de haut niveau capables de cerner et gérer les problèmes qui minent le développement de nos Nations», a indiqué le recteur de l’UIL. 

«Et l’AUF partage cette philosophie. Raison pour laquelle, nous sommes heureux d’accueillir la 1re session du CREES, pour mieux échanger, mieux partager et mieux élaborer les stratégies communes afin de bien gérer la problématique de que nous partageons : celle de l’employabilité des jeunes diplômés», a conclu Jacques Mavoungou. Par ailleurs, avec l’ouverture récente d’un centre d’employabilité des jeunes à Libreville, l’AUF renforce sa présence au Gabon où elle est engagée dans plusieurs projets.

 

 
GR
 

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