En poste depuis le 4 septembre dernier après sa prestation de serment, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, entre consultations des forces vives de la nation et résolution des problèmes ponctuels, se déploie également sur le terrain spirituel et symbolique, notamment celui des hommages aux pères de la nation. Depuis quelques jours, il a rendu des hommages à Léon Mba, Omar Bongo Ondimba et bien d’autres.

Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, au mausolée Omar Bongo Ondimba. © D.R.

 

Le vendredi 15 septembre dernier, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a débuté, par le Haut-Ogooué, ses hommages aux illustres pères de la nation gabonaise. À Franceville, il s’est rendu au mausolée du président Omar Bongo Ondimba, où il lui a rendu un bel hommage, avant de déposer, dans la même journée, une gerbe de fleurs sur la tombe du premier président gabonais, Léon Mba.

Au mausolée Léon Mba. © D.R.

Le déplacement à Franceville a consisté à honorer le deuxième président gabonais, Omar Bongo Ondimba. «Pendant ses 42 ans au pouvoir, il a constamment encouragé les Gabonais à dépasser leurs différences ethniques, claniques et régionales, pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation», peut-on lire sur la page officielle du général Oligui Nguema.

Le texte poursuit, assurant qu’«il a consacré sa vie à bâtir un Gabon uni, prospère et admiré. Son héritage demeure une source d’inspiration». L’ex-chef de l’État Omar Bongo Ondimba est décédé le 8 juin 2009, à Barcelone en Espagne. Il a été au pouvoir sans discontinuer de 1967 à 2009.

Le président de la Transition s’est rendu en outre au mausolée Léon Mba où il a salué la mémoire du premier chef de l’État gabonais. En présence des membres de la famille de l’illustre disparu et de quelques membres du gouvernement de la Transition, des généraux des différents corps des Forces de défense et de sécurité, il a déposé une gerbe de fleurs en hommage au premier président du Gabon. Le président Léon Mba a occupé la magistrature suprême de l’indépendance de 1960 à sa mort en 1967.

Rendant ces hommages à ses prédécesseurs, le chef de l’Etat souhaite ainsi préserver les acquis légués par ses prédécesseurs reposant sur les valeurs de paix, d’unité, de cohésion, de partage et de solidarité.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    N’oublies pas, mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema, les gagnants de leur présidentielle. A savoir : Père Paul Mba Abessole et Jean Ping…. Ils te seront d’une grande utilité pour l’avenir de notre pays. A Ntare Nzame.

  2. Gayo dit :

    Sinon ce que doivent le plus les gabonais à Leon Mba et Omar Bongo, c’est d’avoir vendu le Gabon. Oligui Nguema aurait pu garder ces moments discrets. Le travail de destruction du Gabon d’Ali Bongo n’était qu’une continuité de ce que Omar Bongo avait débuté. La fraude électorale de 1993 n’a rien à envier à celles 2016 et de 2023, à part qu’il n’y avait pas encore les réseau sociaux qui donnent au peuple, un plus grand pouvoir de dénonciation.

  3. Lavue dit :

    Heureusement que vous mettez en guillemets « Pères fondateurs ». Nin Lean MBA ni Omar BONGO ne peuvent faire partie des pères fondateurs de la République Gabonaise.

    Pères fondateurs ne doit pas être confondus avec premiers présidents du Gabon. Faut coller les récits à la réalité pour transmettre à nos enfants la vraie histoire du Gabon, et non pas une histoire falsifiée, biaisée. Le nouveau départ souhaité, c’est aussi et surtout ça. Faire dans la vérité et la justice.

    Les jeunes Gabonais doivent savoir que le Président Leon MBA était opposé à l’indépendance du Gabon au moment où les autres pays africains le souhaitaient. Il avait voulu et demandé à la France que le Gabon devienne un Département Français d’outre-mer comme la Guyane, la Réunion ou encore les Antilles. Que l’on reste sous la domination française. Comment peut-on appeler un tel monsieur père fondateur ? Quant à OMAR BONGO, qui était un Agent de renseignement au service de la France, il n’était pas impliqué personnellement au processus ayant conduit le Gabon à l’indépendance. Par la suite il a été le très grand parrain de la tristement décriée Françafrique qui a plongé le Gabon et les autres anciennes colonies françaises dans les difficultés que nous connaissions depuis 60 ans. Donc ni l’un ni l’autre ne peuvent être appelés pères fondateurs. Fondateurs de quoi ?

    Il revient aux historiens Gabonais de nous dire qui pourraient mériter cette appellation.

    A ceux qui veulent rendre hommage aux actions de MM. Leon MBA et Albert BONGO à la tête du Gabon de trouver des termes plus appropriés pour qualifier ces deux présidents.

    • Axel SAMBA dit :

      Lavue je concorde avec toi sur pas mal de points, notamment sur l’appellation controversée des “Pères fondateurs” donnée à Léon Mba et Omar Bongo. Ces deux évidemment ne méritent pas historiquement ce titre au regard de ce qu’ils ont fait.

      Sur le refus d’indépendance du Gabon par Léon Mba et son souhait de faire du Gabon un département d’outre-mer au moment où les autres colonies d’indépendance, et il y’a d’autres faits négatifs sur lui Léon Mba dont tu n’as pas parlé, ce que je comprends car on ne peut pas tout connaître: les autres faits sur Mba comme son autoritarisme une fois au pouvoir, etc…; et sur Omar Bongo par au fait qu’il a été parrain de la FrançAfrique, et d’autres faits aussi sur lui Omar Bongo dont tu n’as parlé, je sais parfaitement de quoi tu parles, car je suis un Historien Africain (pas Gabonais comme tu en a parlé) d’un pays voisin du Gabon, je suis aussi Sociologue et professeur d’Histoire-Géo, et justement ces faits cités ci-dessus dans ce commentaire sur Léon Mba et Omar Bongo, et dont tu as parlé aussi en partie, j’en parle longuement dans mon récent travail scientifique sur les 3 familles dynastiques présidentielles africaines dont figure bien entendu la famille Bongo Ondimba (même si Ali n’est plus au pouvoir, c’est toujours la même famille qui continue d’être au pouvoir d’une certaine manière), et je parle de ces faits sur Léon Mba et Omar Bongo dont tu as parlé et ce dont tu n’as pas parlé. Si t’es intéressé, voici le lien: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Pr%C3%A9sidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde

      Quant à ta phrase en forme de question dont tu as interpelé les historiens gabonais, s’il faut te répondre et de parler d’un homme, je te parlerai de Hilaire Aubame, qui était le rival politique de Léon Mba et qui était plus intègre que ce dernier (Leon Mba), et Hilaire Aubame était politiquement pour l’indépendance du Gabon dès le départ, contrairement à Léon Mba qui voulait pas l’indépendance au départ et même après, car le pays est devenu indépendant (du moins officiellement) à cause du refus de De Gaulle de faire du Gabon un département d’outre-mer, pas parce qu’il (De Gaulle) voulait que le Gabon soit indépendant (ça prêterait à sourire s’il faut penser ainsi quand on connaît le système de la FrançAfrique qu’il a mis en place avec son conseiller Foccart), mais parce que De Gaulle ne voulait pas avoir encore de colonies officiellement, ça allait détruire l’image de la France à l’international (comme c’était le cas avec le Portugal du dictateur Salazar qui voulait pas lâcher les colonies), et (De Gaulle) avait déjà un stratagème pour continuer à garder ces pays comme colonies mais de manière officieuse, c’est le système justement de la FrançAfrique, j’en parle longuement dans mon commentaire personnel dans cet article que j’ai écris ici, avant de te répondre et j’ai parlé aussi dans une perspective historique de ce que parle cet article à savoir l’action de Oligui de se rendre aux tombes de Léon Mba et Omar Bongo, et je pense que ça t’intéressera peut-être aussi au delà de mes commentaires sur Léon Mba et Omar et De Gaulle. Donc si tu es intéressé tu peux lire aussi mon commentaire personnel sur cet article.
      Voilà ce que je pense historiquement en tant que Historien sur le titre de «Père Fondateur » du Gabon, et bien entendu y’en a d’autres aussi car comme j’ai dit, je voulais parler que d’une personne, ce qui revient à dire que y’en d’autres.

      Sur le fait de ce que t’as dit que les gabonais qui veulent rendre hommage à Léon Mba et Omar Bongo, qu’ils cherchent un titre approprié sur eux, moi je dirai simplement (bien que je ne suis pas Gabonais), qu’ils sont simplement ce que nous savons tous déjà: « des présidents de la République » et ajouter (très controversés), et on peut ajouter encore à cela pour Léon Mba (1er président du Gabon, et très autoritaire), et Omar Bongo (2è président du Gabon et Dictateur). Voilà ce que je pense.

    • Axel SAMBA dit :

      J’ai parlé même des titres d« autoritaire » et « dictateur » à côté des titres de présidents pour Léon Mba et Omar Bongo pour ceux qui veulent leur rendre hommage, car comme nous savons l’hommage est d’emblée positif, du coup ça peut apparaître contradictoire que ceux qui rendent hommage à ces deux personnalités ajoutent ou pensent à des titres péjoratifs à côté des titres de présidents.
      Mais comme nous savons tous déjà que, même des dictateurs ont parfois accompli des choses positives au pouvoir du coup pendant l’hommage à ces deux individus pour ceux qui veulent le rendre, en associant à cet hommage les titres péjoratifs à côté des titres de président, ce n’est pas contradictoire (même si dans les faits ceux qui rendent hommage à Léon Mba et Omar Bongo ou à tout autre individu controversé, vont toujours zapper les titres péjoratifs pour ne garder que les bons, du moins visiblement, peut-être ils peuvent considérer les titres péjoratifs en catimini à côté des titres « normaux ou « passables »). Voilà, c’est dans ce sens que j’ai développé mon raisonnement et que j’ai pensé éclaircir par rapport à cette apparente fausse contradiction que ça peut avoir entre hommage et titres péjoratifs pour ces deux individus.

  4. Axel SAMBA dit :

    Sacrilège!!, c’est mal parti!! pour la transition au Gabon, c’est le moins que l’on puisse dire. En effet Oligui ne devrait pas se rendre à ces deux mausolées (Léon Mba et Omar Bongo), car évidemment l’ont dit déjà deux commentateurs ici, c’est sous Bongo père que la gestion désastreuse du Gabon avait commencé, et c’est Léon Mba qui voulait pas l’indépendance du Gabon, il demandait à De Gaulles de faire du Gabon, un département d’outre-mer et même il est allé plus loin en voulant adopter le drapeau français 🇫🇷 en ajoutant juste au milieu un arbre célèbre de la forêt gabonaise, sans compter c’est lui Léon Mba qui commença l’autotarisme politique, une fois devenu président, ce qui avait valu un coup d’État éphémère, autoritarisme qui était une cause parmi tant d’autres dans ce coup d’État, les deux demandes ont été rejetées par de Gaulle pas parce qu’il tenait à la souveraineté du Gabon (ce qui peut prêter à sourire quand on connaît la FrançAfrique qu’il avait mise en place avec son conseiller Foccart), mais parce que De Gaulle avec justement son conseiller stratégique aux Affaires Africaines, Jacques Foccart, ils avaient déjà mis un stratagème en place qui est justement la FrançAfrique.
    J’en ai parlé en détails (sur Léon Mba avec son refus de l’indépendance, son autoritarisme au pouvoir que j’ai déjà mentionné justement, sa soumission totale à la France de De Gaulle en faisant tout ce que la France lui demandait; sur Omar Bongo, son arrivée et ascension en politique, et sa gestion erratique du pays et sur son fils Ali) dans mon travail scientifique en tant qu’Historien, Sociologue et Professeur d’Histoire-Géo, sur les 3 familles dynastiques présidentielles africaines, voici le lien pour ceux qui sont intéressés: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Présidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde

    Oligui en se rendant à ces deux mausolées, est plutôt dans la restauration pas des institutions comme il l’avait dit lui-même au début et comme l’indique l’intitulé même de la transition mais dans la restauration de l’ancien régime avec une autre couleur, il est en fait dans la démarche exacte dans l’histoire de France, de Charles Louis Napoléon Bonaparte connu communément comme Napoléon III, neveu de Napoléon Bonaparte I, connu populairement comme Napoléon I ou Napoléon. Napoléon III voulait restaurer l’empire de son (grand ou célèbre) oncle Napoléon, si bien qu’il avait méthodiquement démantelé la république qui l’avait élu président en faisant un coup d’État contre les institutions et contre lui-même (l’exécutif qu’il occupait comme président) pour instaurer l’empire et s’était proclamé plus tard empereur des français. Le fait de ne pas connaître vraiment l’histoire du pays et d’ailleurs fait aussi en sorte que beaucoup des dirigeants politiques comme Oligui commettent des erreurs fondamentales comme ce qu’il a fait, les armes dont il est général c’est bien, mais avoir aussi le temps de lire l’histoire c’est judicieux surtout quand on fait de la politique. Car Léon Mba et Omar Bongo ne sont que on va dire des “parrains” de Ali Bongo dans sa gouvernance, tout ce qu’Ali Bongo a fait, c’est ce que son père avait fait et Léon Mba avait commencé avant Omar Bongo.

    Ce “Gabon qui était respecté, qu’on honorait” sous Omar Bongo, que Oligui croit l’être, il se trompe lourdement, c’est seulement à cause des gros salaires des gabonais à l’époque pour acheter leur calme, les pousser à ne pas s’intéresser à la politique, et c’était à cause de l’arrosoir d’argent que Omar Bongo ouvrait à tous ses visiteurs, Omar Bongo devenant le “sage de l’Afrique”, le même argent lui permettant de coopter ses opposants, car le pétrole coulait à flot, j’en parle longuement dans mon travail, c’était sa méthode de gouvernance, Bongo était un fin stratège, il faut le lui reconnaître, mais ce n’était pas vraiment le Gabon qu’on respectait, c’était l’argent qu’on respectait, la loyauté et le respect par l’argent comme l’a dit un universitaire américain sur le régime d’Ali, dans un article de MondAfrique intitulé: “À Washington on ne regrette pas Ali Bongo” . Mais cette loyauté par l’argent avait commencé par Bongo père qui était très habile dans ça, la chute d’Ali était aussi entre causes le fait qu’il avait coupé ce robinet, créant déjà des problèmes avec sa famille et certains courtisans à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon, comme le français Robert Bourgi qui s’était mis à parler du mal de Ali depuis que ce dernier avait coupé le robinet d’argent.
    Cette loyauté et respect du Gabon à cause de l’argent à l’époque d’Omar Bongo, ça me rappelle les monarchies du golfe actuellement qui sont tenues en respect en Europe et aux Usa à cause de leur argent et pétrole, une fois que cela fini, ces mêmes européens et américains les épargneront pas de critiques et même de guerre si nécessaire. Peut-être que lui Oligui trouvé ce Gabon respecté de cette époque à titre personnel vu qu’il était aux anges sous Omar Bongo et ne voyait pas vraiment le Gabon souffrir vu que Bongo était habile dans sa distribution d’argent, les plus pauvres gabonais et les souffrances du Gabon en général à cette époque étaient “moins visibles” pour lui Oligui et peut-être pour certaines autres personnes à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon, donc ça se comprends.

    Si Oligui voulait rendre hommage à ces précédesseurs, il fallait qu’il aille seulement comme il le l’a fait à la tombe de Rose Raponda, qui a assuré la transition exemplaire (même si certainement elle a eu ses défauts du fait qu’elle faisait partie du régime d’Omar Bongo) mais au moins en l’absence des preuves de corruption et pour ne pas avoir été mise en cause, officiellement elle a eu une belle image en assurant une transition sans heurts et sans se représenter, Pierre Mamboundou connu comme étant un vrai démocrate gabonais et incorruptible, et bien d’autres figures politiques non controversés de l’histoire du Gabon, au lieu d’aller officiellement comme président de transition aux tombes des gens controversées comme Léon Mba et Omar Bongo, c’est comme Macron qui va visiter officiellement en tant que président, aux tombes de Louis XIV ou autres rois avant la révolution française qui a jeté les bases de la France comme République. Si Macron veut le faire à titre personnel, il ira en tant qu’individu et surtout après avoir quitté la présidence pour ne pas créer des controverses autour de sa fonction donc Oligui s’il voulait le faire surtout en termes de gratitude que j’ai parlée ci-dessus pour ce qui est de Omar Bongo, il pouvait le faire après sa transition, pas même en privé en étant président actuellement comme l’a dit un autre internaute, car faire cette visite en privé en étant président, c’est trahir le renouveau qu’il veut incarner. Donc voilà.

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