Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 juin, deux individus non identifiés se sont introduits dans l’enceinte du cabinet Kalmie sis à la Sablière à Libreville. Cambriolage ou tentative d’intimidation ? Cette intrusion intervient quelques jours après le coup d’éclat des avocats de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo lors de son troisième procès devant la Cour criminelle spéciale.

Maîtres Anges Kevin Nzigou et Calvin Job, deux des avocats de Brice Laccruche Alihanga, en juillet 2022 au cabinet Kalmie. © Gabonreview

 

Rien n’est encore sûr au sujet des véritables intentions des auteurs. L’intrusion de deux individus dans les locaux du cabinet Kalmie sis à la Sablière, quartier huppé de Libreville, dans la nuit de vendredi pose néanmoins question. «Je ne sais pas si c’est un cambriolage ou une autre tentative d’intimidation, mais la coïncidence est curieuse», a réagi Me Anges Kevin Nzigou joint au téléphone par GabonReview.

Si l’avocat assure que «ce n’est pas la première fois» que le bâtiment est victime d’une telle intrusion, le contexte dans lequel celle-ci s’est produite est de nature à laisser place à toutes sortes d’interprétations. Pour rappel, lundi dernier, face à ce qu’il a assimilé à «une parodie de procès» dans l’affaire opposant son client à l’État gabonais, le collectif des avocats de Brice Laccruche Alihanga a décidé de boycotter l’audience en sortant de la salle après une décision du président de la Cour criminelle spéciale (voir l’article). Ce collectif compte au moins trois avocats associés au cabinet Kalmie, à savoir : Maîtres Anges Kevin Nzigou, Irénée Mezui Mba et François Meye M’Efe. C’est d’ailleurs au sein de cette structure que le plus gros de la stratégie de défense est élaboré.

Et selon le témoignage des collaborateurs, les deux individus, qui n’ont pas encore été identifiés à cette heure-ci, ont tenté d’accaparer deux ordinateurs. Mais leur projet a été mis à mal grâce à l’intervention du gardien qui s’est lancé à leur poursuite. «Dans leur fuite, ils ont laissé les ordinateurs», raconte un des collaborateurs, selon qui, les deux cambrioleurs présumés ont eu accès au cabinet par la barrière du voisin avant de casser les grilles d’un des bureaux pour y pénétrer. Une plainte devrait être déposée dans la journée pour tenter de débusquer les deux indélicats.

 
GR
 

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