Le Centre international de civilisation bantu (Ciciba) et l’Institut sino-africain de management ont signé, le 19 septembre, une convention-cadre de partenariat pour l’intensification des recherches et des échanges entre les deux parties. Concrètement, il s’agira de mettre en valeur des langues bantu telles que le fang, l’Ipunu, l’Omyènè, le Lingala, le Swahili, le Bambara et le Wolof. Et de l’autre côté, la Chine sera mise à contribution en apportant son expertise en matière d’apprentissage du mandarin, ainsi que de la technologie en matière d’intelligence artificielle.

Manda Tchebwa et Mongumu Ebuta après la signature du partenariat, le 19 septembre 2024, à Libreville. © GabonReview

 

S’inscrivant dans la lignée des pères-fondateurs du Centre international de civilisation bantu (Ciciba), qui demandent d’ouvrir davantage l’organisation aux autres partenaires, le directeur général de cette structure, Antoine Manda Tchebwa, a signé, le 19 septembre, avec le fondateur, directeur général de l’Institut sino-africain de management de Libreville, François Mongumu Ebuta, une convention de partenariat. Elle concerne un certain nombre de projets «qui ne sont pas encore clairement définis», mais qui s’appesantiront sur la culture africaine et la culture chinoise.

L’Institut sino-africain de management de Libreville veut davantage élargir son champ de partenariats afin d’offrir des formations de qualité à ses étudiants, notamment celles concernant les cultures et civilisation africaine, mais également chinoise. Dans cette perspective, le Ciciba, dont l’un des objectifs est de «préserver et conserver les valeurs authentiques de la civilisation bantu, patrimoine commun aux peuples de langues et cultures bantu du nord au sud de l’équateur, ainsi qu’à ceux de la diaspora», se présente comme un excellent partenaire.

François Mongumu Ebuta explique que concrètement, ils vont échanger avec les universités affiliées au Ciciba. «Nous allons également échanger les contenus des matières concernant tout ce qui touche à l’africanité. Nous allons refonder le système éducatif africain en nous fondant sur les valeurs africaines que prône le Ciciba», a-t-il fait savoir, indiquant que son institut va «mettre en valeur des langues, telles que le fang, l’ipunu, l’omyènè, le lingala, le swahili, le bambara et le wolof».

La partie chinoise va quant à elle, apporter sa technologie en matière d’intelligence artificielle et aussi d’exploitation minière. Mais aussi, la Chine va apporter son expertise en matière d’apprentissage du mandarin. «On va vulgariser le mandarin à l’instar de la Francophonie qui vulgarise le français», a ajouté le directeur général.

Moments de la cérémonie. © GabonReview

Saluant cet accord de coopération, le directeur général du Ciciba a fait savoir que les projets sur lesquels ils auront à travailler sont des projets de coopération portant sur la culture en général, les civilisations en général, africaines ou créoles. «Ce travail va se faire sur un long terme. On souhaiterait que cet accord soit le plus long possible pour nous permettre justement de nous exprimer mutuellement et d’échanger toutes nos idées», a souhaité M. Manda Tchebwa.

Ils espèrent qu’avec l’Institut sino-africain de management, ils vont ouvrir un nouveau pan qui jusque-là était très peu exploré en interne : le côté chinois. Nous avons que la Chine s’intéresse aussi à l’Afrique. «C’est vous dire que nous avons un vaste champ à explorer ensemble par le billet de cet accord», a-t-il dit.

 
GR
 

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