Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), instance chargée de la préparation et du suivi du Sommet, sous l’autorité de la Conférence ministérielle, s’est réuni, le 8 février, en 126e session. Objectif : examiner la situation politique dans l’espace francophone notamment au Gabon, en Guinée et en Haïti. Concernant le Gabon, les États membres ont décidé de ne pas suspendre le pays, confirmant les décisions de la Conférence ministérielle de Yaoundé qui préconisaient un contact permanent.  

Le ministre gabonais des Affaires étrangères et la SG de l’OIF avant le Conseil. © OIF

 

Réuni, le 8 février, sous la présidente la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), faisant partie des trois instances consacrées par la Charte de la Francophonie avec le Sommet et la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), a planché sur la situation qui prévaut dans certains de ses pays membres. Le cas du Gabon, qui a entamé une nouvelle ère avec l’arrivée des militaires au pouvoir, en août 2023, a particulièrement intéressé. Au terme de cette assise, les nouvelles autorités du pays ont plutôt été confortées. Ceci dans la mesure où la non-suspension du pays a été actée. 

Avec pour rôle de veiller à l’exécution des décisions prises par la CMF, d’examiner la situation politique et l’état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone ; dans ce cadre, en cas de coup d’État militaire contre un régime issu d’élections démocratiques, il prononce la suspension du pays concerné de la Francophonie, le Conseil permanent de la Francophonie estime que le Gabon ne peut pas être suspendu. 

Régis Onanga Ndiaye, présentant l’évolution de la situation dans son pays. © OIF

Présent à ce Conseil, le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a présenté l’évolution de la situation dans son pays. «À l’issue des délibérations qui ont suivi, les États et gouvernements ont acté la non-suspension du Gabon des instances de la Francophonie et ont encouragé ses autorités de transition à poursuivre la dynamique engagée en faveur d’un processus de transition inclusif», fait savoir la note finale de ces Assises. 

Le texte indique qu’ils ont également «appelé à la mobilisation de l’OIF pour continuer son accompagnement en ce sens».

Lors de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie tenue en novembre 2023 à Yaoundé (Cameroun), sur le thème «Bonne gouvernance, gage de stabilité pour les populations francophones», la Conférence ministérielle avait préconisé un contact permanent entre la Secrétaire générale de l’OIF et les autorités des États membres en transition. Depuis lors, des rapports des actions et initiatives ont été présentés.  

C’est fort des évolutions constatées après analyse contextuelle que le Gabon reçoit cette non-sanction comme un soutien pour les autorités de la Transition. Et la patronne de la Francophonie indiquait : «notre philosophie est de tout faire pour l’amélioration de la vie des citoyens et pour aider ces pays à revenir à la constitutionnalité».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jhibet dit :

    Bjr à tous et à toutes,
    J’aimerais savoir ce que fait O.I.F. pour trouver une solution à la situation en Haïti. Haïti,délaissée et punie par la France pour ne pas dire la Françafrique est bel et bien un pays francophone !!! Ce sont plutôt les pays africains anglophones qui sont prêts à sacrifier des bataillons de soldats pour y aller remettre de l’ordre ! Et le grand Satan blanc ne lève même pas le petit doigt. Haïti est pourtant dans l’espace américain…

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