Le général des Mapanes, Gaël Koumba Ayouné, par ailleurs président du Collectif des Indéfectibles d’Ali Bongo, a été interpellé le 21 février . C’est du moins ce que fait savoir l’un de ses lieutenants, Méthod Ntoutoume Obame, qui souligne qu’on sait désormais qu’il a été arrêté par les éléments de la Direction générale des Contre-ingérences et de la sécurité militaire et «sera présenté demain ou jeudi devant le procureur de la République qui décidera de son sort».

Le Général des Mapanes, Gaël Koumba Ayouné, le 19 février 2021, lors de son passe à l’émission «L’appel du Mapane». © Capture d’écran/Gabonreview

 

Depuis le 21 février, la rumeur de l’enlèvement du général des Mapanes, Gaël Koumba Ayouné, a été diffusée sur les réseaux sociaux par quelques-uns de ses proches, sans plus. Promoteur de la Radio Mapane FM, inconditionnel du président Ali Bongo, président de l’association Rassemblement des jeunes patriotes gabonais (RJPG), de l’armée du Mapane et surtout du Collectif des indéfectibles d’Ali Bongo, il a été arrêté, selon ses proches, par les éléments  de la Direction générale des Contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée B2. Jusqu’ici, ils affirment ignorer les raisons de cette interpellation. «Jusqu’à présent, nous ne savons toujours pas ce qu’on lui reproche», a fait savoir ce 23 février son collaborateur qui, s’appuyant sur une source familiale, affirme que le général des Mapanes devrait être présenté au procureur dans les prochaines heures.

Le Général des Mapanes, Gaël Koumba Ayouné. © D.R.

Selon Method Ntoutoume Obame, animateur à Mapane FM, «tout ce qu’on sait c’est qu’il a été pris par des individus non identifiés devant la radio, Mapane FM», sans aucune forme de procès. Après vérifications et recherches, ce dernier, également membre du Collectif des Indéfectibles d’Ali Bongo, affirme qu’ils savent «maintenant qu’il est détenu au B2, paraît-il pour nécessité d’enquête». «Une enquête dont on ne connaît pas la teneur, ni pourquoi il a été arrêté sans convocation», a-t-il déclaré, ajoutant «craindre qu’il soit une nouvelle fois déféré à la prison centrale de manière arbitraire».

Est-ce une affaire en lien avec «la Révolution des casseroles» ayant conduit à l’interpellation de plusieurs Gabonaises et Gabonais manifestants au son des casseroles et de nuit à travers le pays ? Rien n’est moins sûr.

Toujours est-il que, le 19 février, au lendemain de la mort de deux Gabonais à l’issue de ce mouvement des casseroles, il s’est exprimé sur sa radio, à l’émission «L’appel du Mapane». Il intervenait sur le «durcissement des mesures sanitaires et  de leur impact sur la populations». Lors de cette émission, diffusée en direct sur Facebook, il a relevé que la mort de ces deux Gabonais tués, le 18 décembre, relève des «erreurs du gouvernement». «Vous savez, les populations n’ont pas cessé, depuis bientôt un an, de lancer des cris d’alerte pour dire au gouvernement que les mesures devraient être arrimées aux réalités que vivent ces populations. Malheureusement, ce gouvernement n’en fait qu’à sa tête», avait-il dénoncé, avant d’affirmer que c’est la «raison pour laquelle, hier encore (18 février, Ndlr), on va dire, les forces de l’ordre ont fait une bavure de plus,…que je ne tolère pas du tout». Ceci peut-il expliquer cela ?

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mebiame Claude dit :

    Gabonreview, plus que jamais, vous devriez vous ranger, comme médias, du côté du peuple gabonais martyrisé par ce régime Bongo instrumentalisé aussi par la francafrique.

    Autre chose: vous avez tort de censurer certains avatars que je ne voudrai pas citer ici. Un surtout qui n’hésitait pas à dénoncer la malice française qui ne finira jamais. Car c’est bien elle qui tire les ficelles représentées ici par le clan Bongo: Sylvia – Nourredine – Marie Madeleine Mborantsuo – Junior Sassou – Sassou Nguessou Denis – Nicole Assele – Jean Boniface Assele – Patience Dabany – Pascaline Bongo – Frédéric Bongo – Laure Ngondjout (ex-maîtresse d’Omar Bongo et son clan) – Bon nombre de PDGistes – Et tous ceux qui travaillent dans l’ombre (en lien avec le Quai d’Orsay et le Maroc) pour le maintien de la même dictature au Gabon. Car tout est lié.

    Le couvre feu au Gabon cache une toute autre réalité : toujours gagner du temps pour asseoir leur fraude électorale présidentielle de 2023. A moins de nous jouer la carte d’un « coup d’État » (nouvelle mascarade de la francafrique) pour nous imposer la nouvelle marionnette du Quai d’Orsay que sera Nourredine.

    Ces gens (tous autant qu’ils sont) piétinent tout un peuple depuis plus de 59 ans. Ce peuple ne mérite pas ça dans sa propre patrie. NON et NON.

  2. Yvon dit :

    D’accord avec vous Mebiame Claude. Et tant qu’on restera une colonie de ces français (car c’est exactement ce que nous sommes encore), le Gabon ne prosperera jamais.

    La France tient à maintenir des pantins en Afrique en général et au Gabon en particulier. Elle n’acceptera jamais que nos pays d’Afrique connaissent l’alternance et la démocratie. Alors, elle va continuer à soudoyer certains de nos compatriotes comme c’est le cas de Marie Madeleine Mborantsuo et beaucoup d’autres gabonais. Pour Sylvia Valentin, c’est tout à fait normal qu’elle joue la partition française en tant que française. Du vrai théâtre ce qui se mqsde au Gabon, comme sait si bien le faire la France à FRIC.

    • Ibrahim Bakayoko dit :

      Pour se faire respecter en Afrique, en général, il faut d’abord que nous puissions être très solidaires les uns des autres. Il faudra aussi nous débarrasser de notre tribalisme, de notre clanisme, de notre régionalisme…

      Il nous faut aussi créer notre propre monnaie totalement autonome. Et pourquoi pas créer les États Unis d’Afrique si possible. Ce sera certainement sans l’Afrique du Nord où la plupart des habitants de ces pays se prennent pour des blancs et ont un racisme pire qu’en Occident. C’est d’ailleurs l’une des souffrances du Mali confronté au racisme des touaregs du Nord Mali SUI se prennent pour des blancs* (mdr).*Comme si c’était une référence ou un atout que d’être blanc, lol!

      Surtout aussi, il faudra au Continent Africain dépasser les Européens, les Américains, les Asiatiques sur tous les domaines: scientifique – médical – technologique – moral (éthique) – etc… Pour moi, c’est quelque chose de réalisable. Mais il faudra pour ça une volonté politique commune.

      C’EST POSSIBLE TOUT ÇA. MAIS LA PREMIÈRE CONDITION EST CELLE DE METTRE FIN À LA FRANCAFRIQUE QUI EST POUR NOUS AFRICAINS SUBSAHARIENS (ZONE CFA*) UN TRÈS PUISSANT SOMNIFÈRE QUI NOUS EMPÊCHE COMPLÈTEMENT DE NOUS RÉVEILLER.

      *Colonie Française d’Afrique (nous sommes toujours colonisés tant que nous aurons cette armée étrangère sur notre sol, tant que nous aurons des pantins à la solde de Paris). En libérant l’Afrique des chaînes du néocolonialisme installé depuis les pseudos indépendances de nos États, l’Afrique s’éveiller ENFIN et la France déclinera pour TOUJOURS.

      Pour que ça se réalise VITE, nous avons plus besoin de PANAFRICANISTES que de nationalistes.

      J’ai connu au Congo Brazzaville, lors d’un séjour de trois mois chez un ami étudiant, un jeune chercheur congolais talentueux qui produisait de l’électricité à partir du manioc et autres plantes. Il faisait aussi d’autres choses étonnantes. Mais l’état congolais ne s’est jamais intéressé de lui. Pourquoi ? Parce que le patin Denis Sassou Nguessou à certainement reçu des ordres de ses patrons du Quai d’Orsay de ne pas s’intéresser à ce chercheur congolais. Nos pantins sont aux ordres du Quai d’Orsay. Et ils n’ont jamais été voté par leur peuple.

      Éveille toi Gabon, éveille toi Afrique. C’est encore POSSIBLE. Il faut y croire simplement.

  3. Celestin dit :

    Vous êtes tous hors sujet. Mais pas vraiment. Merci pour vos posts. Belle contribution. Mais comment faire UNITÉ avec des gabonais pour la plupart extrêmement SUFFISANT ? L’orgueil éloigne l’unité. Car la personne suffisante n’agit que pour sa propre gloriole. Malheureusement, c’est ça aussi qui bloque la libération du Gabon. Point n’est besoin de les citer, ils se connaissent.

  4. Bernadette dit :

    Possible que ce couvre feu cache un COUP qu’ils étaient sur le point d’exécuter. Quoi exactement ? Gros point d’interrogation. Ce qui est sûr, c’est qu’il cherche comment annoncer le décès d’Ali Bongo. Je n’en dirai pas plus.

    Vous dites souvent que les « proches » du clan Bongo ne s’expriment pas ou soutiennent cette dictature que vivent les gabonais. Je suis de cette famille. Nous ne baignons pas tous dans la même marmite. Tous les Bongo ne partagent pas l’idée de s’accrocher au pouvoir. Les français veulent certainement continuer avec la même famille pour des raisons que je ne souleverai pas ici.

    Mais en tant que Bongo aussi, je suis pour une véritable alternance.

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